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Snow & Moon | Wang Tian
Han Lawrence
Vampire | Membre du Conseil des Cinq
Han Lawrence
Feat. : Kim Min Gyu (Seventeen)
Âge : 1240 ans alors que physiquement, il n'en a que 18
Statut civil : Veuf
Classe sociale : Très riche
Occupation : Il possède une grande société de culture de riz, exportée dans le monde entier. Il détient le brevet d'une nouvelle molécule du riz le rendant plus résistant, qui fait présentement sa renommée à l’international. Il garde farouchement ce secret, découvert de lui-même dans les laboratoires de son entreprise.
Taille et poids : 1m87 + 72kg
Snow & Moon | Wang Tian Tumblr_pv3r3nsy62...pyo2_250-5702ca3
Messages : 94
RPs : 49
Pseudo : Aries
Autres comptes : Xiao Hua Feng + Ryeo Adrian + Rosenbach Haruya + Mangjeol Nam Il
___________FICHELIENS

Snow & Moon | Wang Tian Ats5ikgp_o-570666b
Sam 8 Fév - 14:27

Décembre 2019

Fin décembre s’annonçait particulièrement doux cette année à Séoul. Mais cette nuit, une neige délicate et très clairsemée tombait paresseusement sur les rues endormies de l’arrondissement historique de la ville. D’ici, il entendait les voitures au loin, probablement à Gangnam. Mais elles étaient lointaines, un peu comme un rêve. Un peu comme sa vie humaine. Han Lawrence – Pan Xiao Ming pour ceux qui l’avaient connu avant sa reconversion – marchait lentement, ses bottines bien vernies claquant sur le sol, écrasant les quelques flocons qui n’avaient pas encore fondus. Son caban noir coupait le vent qui aurait pu s’infiltrer jusqu’à sa peau s’il avait passé le mince tissu de sa chemise blanche. Sur sa tête, le fedora sombre amassait les quelques flocons qui persistaient malgré la température pas si basse que ça. Certainement pas sous zéro. Une de ses mains gantées de cuir tenait une canne plus pour le style que pour la nécessité puisqu’il n’en avait pas besoin. Son look sortait des années 1800, Londres, fine pointe de la mode à l’époque et qui revenait indéniablement de nos jours, même si de façon moins marquée. Lawrence avait toujours fait attention à son apparence, surtout si ça voulait lui le vieillir un peu de ces 18 années marquées sur ses traits à jamais.

S’il y avait bien une chose qu’il n’avait jamais pu renier, au milieu de tout ce qui avait de l’importance comme son nom ou sa provenance, c’était ses croyances. Raison pour laquelle son pas assuré s’arrête devant un temple modeste de la rue qu’il longeait jusque-là. Ou l’était-ce vraiment ? Parce que soudainement, son regard sombre fouillait l’obscurité, à la recherche de quelque chose. Ou de quelqu’un. De toute évidence, quelque chose d’autre que la foi pure et simple l’avait conduit jusqu’ici. Quelque chose qui devait s’apparenter à une piste donnée par une tierce personne. Une information. Et elle était juste. Il apercevait très bien la forme humaine dans le temple d’ici. Et même s’il ne pouvait voir son visage, l’homme étant dos à lui, Lawrence savait. Il y avait certaines choses impossibles à oublier. La façon dont bouge un homme qu’on a fréquenté pendant des siècles en fait partie…

« Tian. »

Sa voix n’est pas plus forte qu’un murmure, et pourtant l’homme se retourne. Ils sont encore loin. L’un dans le temple, l’autre en bas des quelques marches qui mènent à son entrée. Pourtant, ils ne sont pas humains et peuvent donc se toiser longuement sans rien dire. Le choc se lit d’ici sur le visage de l’autre vampire. Lawrence, quant à lui préparé à cette rencontre qu’il avait lui-même orchestrée, s’assure de contenir ses émotions et de laisser planer sur son visage neutre un air vaguement méprisant, rien de plus. Après ce qui semble être une éternité, il gravit lentement les petites marches du temple, puis y entre. C’était bizarre, cette foi qui vous prenait aux tripes même si elle semblait vous avoir abandonnée. C’était d’autant plus étrange qu’il fallait éviter les lieux consacrés et que ce temple-ci, s’il était si petit, avait aussi été abandonné des hommes et ne pouvait être reconstruit par les vampires. Quelques trous dans le toit en témoignaient de façon poignante. Autrefois, il avait été beau, ce petit temple, très certainement.

La neige tombait justement sur Tian, qui baignait dans un rayon de lune. La vision aurait pu être à la limite du paradisiaque s’il n’était pas, comme tous les autres, une créature démoniaque. C’est du moins ce qu’il avait lui-même dû convenir puisqu’il avait finalement refusé sa vraie nature, comme tous les autres qui vivaient avec la société. La paix. Quelle aberration sachant qu’ils étaient traqués, tués…

« Je n’aurais pas cru que vous seriez encore ensemble. Incapable d’être loin de son influence trop longtemps, Tian ? », demande Lawrence sur un ton de toute évidence un brin railleur. Il ne le nommait pas, mais ils savaient tous les deux de qui il parlait, n’est-ce pas ? Qui se trouvait aussi à Séoul… Qui l’avait vu il y a quelques jours et semblait en avoir été profondément choqué. La place qu’il occupait à ce moment ne devait guère avoir aidé. « Je suis de retour, moi aussi. »

Une façon de marquer le fait qu’il ne comptait pour le moment pas aller ailleurs, qu’ils le veuillent ou pas.




Han Lawrence
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Sam 8 Fév - 16:43
Parfois Tian se pose des questions. Sur les dieux. Sur les religions. Avant il ne doutait pas. Confié à un monastère taoïste, il avait appris des choses, entendu des choses. Et à une époque, cela l'aidait. Mais 1800 ans plus tard, après avoir traversé de nombreuses guerres, de nombreuses horreurs et de trop nombreuses années, parfois Tian doute. Et il repousse une partie de ce qui pourrait le rendre humain. Car aujourd'hui c'est bel et bien un être maudit qu'il est. Tellement qu'il ne peut plus entrer dans le moindre monastère, pas même celui dans lequel il a grandi sous réserve de devenir fou. Aujourd'hui, les seuls endroits dans lesquels il peut encore être proche de tout être divin et supérieur sont des lieux abandonnés des hommes. Et même là, il sent cette désagréable tension. Tension qui lui rappelle à quel point il n'a jamais été aussi éloigné des cieux. Il réprime un soupir. Son humanité lui manque. La possibilité de mourir de vieillesse également. La possibilité d'enfanter biologiquement, même s'il n'en est pas totalement privé. La paternité vampirique est une grande aventure. Mais c'est différent. Sa vie est différente. Sa vie ou plutôt sa mort. Perdu dans ses pensées, il entend le pas mais ne s'en soucie pas réellement. Des gens vont et viennent en permanence à Séoul, même la nuit. Humains et vampires se côtoient une fois la nuit tombée, et le danger est parfois réellement palpable. La ville est truffée de chasseur et d'humains s'injectant de la crysalis. Tian regrette une époque où il était bien plus simple de vivre en tant que vampire. Il laisse la mélancolie passer, comme des débris emportés par le courant d'une rivière. A travers les trous du toit, quelques flocons lui tombent dessus. Cela est presque poétique. Tian aime cet endroit bien qu’il soit douloureux. Mais il aime surtout la lumière qui règne en ces lieux et la neige qui y tombe, rendant l’ensemble bien plus féerique que cela n’en a l’air en journée.

Mais le pas s'arrête au lieu de poursuivre sa route. Tian ne se tourne pas immédiatement. Sur ses gardes, il hume l'air. Mais les odeurs sont mêlées. L'une d'elle lui chatouille la narine comme un vieu souvenir enfoui mais pas tout à fait oublié. Quant à cette voix qui s'élève, appelant son prénom dans un murmure, elle le tire définitivement de sa torpeur. Impossible de ne pas la reconnaître. Même si elle n'a été qu'un murmure. Il se tourne, surpris. Tian ne s'attendait pas à le voir ici, à Séoul. Bien au contraire. Il penche la tête, le détaillant malgré la pénombre. Comme il n'a eu aucun problème pour le sentir et pour l'entendre, il le voit comme s'il faisait jour. Dissimulé sous son chapeau, le vampire n'a pas changé. Cela n'est pas étonnant. Même s'il semble bien plus charismatique qu'il n'a pu l'être. Peut-être alors qu'il a changé. Mais Tian a du mal à le voir ainsi. Trois cent ans pendant lesquelles il s'imaginait le vampire tel qu'il était lorsqu'ils étaient encore ensemble tous les trois. Le léger mépris ne touche pas réellement Tian. Au contraire. Cela montre que certaines choses ne changent pas malgré le temps qui passe. A son tour, il monte les marches et le rejoint. Tian reste silencieux. Il le regarde. Le scrute. Celui qui s'arrête devant lui semble aller bien. Comme il l'a pu le dire à Yuan quelques jours auparavant. Il reprend la parole. Et Tian fronce les sourcils. Il sait bien de qui il parle. Il sourit un peu et dit : « Et toi, toujours très occupé à tenter de la repousser tout en sachant que c'est impossible, n'est-ce pas Xiao Ming ? ». Tian le regarde. Il lui dit qu'il est de retour, lui aussi. Et cela lui fait plaisir. C'est loin d'être une mauvaise nouvelle, même s'il se doute que cela ne sera pas de tout repos. Il s'approche ouvrant les bras pour l'étreindre alors même qu'il sait d'avance que ça ne lui plaira pas. Il dit : « Quel plaisir de te revoir... Qui aurait pu croire que je m'ennuierais de toi... ». Il serre brièvement Xiao Ming avant de le relâcher - enfin d'être repoussé par l'autre vampire - et dit : « Certainement pas moi » avec un sourire amusé.

L'espace d'un instant, le silence s'installe entre les deux vampires. Tian lève les yeux vers le toit éventré pour regarder les flocons de neige, et tenter d'entrevoir les étoiles dans un ciel assombrit par toutes les lumières de la ville. Il pose à nouveau son regard sur celui qui l'a rejoint et dit :
« Je ne suis pas ici pour lui. En réalité, j'ai découvert par hasard qu'il s'était installé ici... ». Tian sourit cependant, car cela était une excellente surprise. Et qu'il a envisagé de prolonger son séjour pour profiter plus longuement de son ancien camarade. Après trois cent ans à tenter de ne plus penser à tout cela, Tian se rend compte que ce n'était peut-être pas la meilleure solution. Il le regarde et dit : « Tu ne lui as pas envoyé de lettre ». Il y a autant de reproches que de neutralité dans ce ton. Il ne le juge pas réellement, mais trouve cela un peu dommage. Mais il demande : « Pourquoi ne pas l'avoir fait ? » car en réalité, il ne peut pas comprendre ce qui lui passe par la tête sans explication. Xiao Ming a toujours été le plus complexe des trois vampires et même s'ils ne se comprenaient pas toujours, Tian a toujours cherché à avoir des explications de ses pensées et opinions. Les principes de base d'un débat, n'est-ce pas ? Et s'il est très pacifique, Tian a tout de même toujours fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit et d'une certaine patience avec lui. Même s'il a quand même tâché de lui faire la morale une paire de fois. Chassez le naturel, il revient au galop.




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Han Lawrence
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Âge : 1240 ans alors que physiquement, il n'en a que 18
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Classe sociale : Très riche
Occupation : Il possède une grande société de culture de riz, exportée dans le monde entier. Il détient le brevet d'une nouvelle molécule du riz le rendant plus résistant, qui fait présentement sa renommée à l’international. Il garde farouchement ce secret, découvert de lui-même dans les laboratoires de son entreprise.
Taille et poids : 1m87 + 72kg
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Snow & Moon | Wang Tian Ats5ikgp_o-570666b
Mer 12 Fév - 3:16

Tian est surpris. Il faudrait vraiment ne pas le connaître du tout pour ne pas le voir. Mais sa bienveillance revient au galop… et peut-être que Lawrence se serait laissé attendrir par celle-ci s’il n’y avait pas eu cette petite pointe à propos de Yuan. Il savait que ce n’était pas vraiment une pointe dans la bouche de Tian. Mais il ne pouvait faire autrement que le percevoir ainsi, malgré sa connaissance de la nature profonde de l’homme. C’était presque épidermique, à ce stade. Il se referme légèrement. D’ailleurs, il ne répond pas immédiatement à l’énoncé principal, comme incapable de le faire. Ou peut-être simplement qu’il ne le voulait tellement pas qu’il repoussait cette éventualité de toutes ses forces. Sur sa canne, sa main s’était refermée plus fortement. Ses jointures en blanchissaient déjà, ce qui était dangereux pour l’objet qu’il serrait.

« On m’appelle Han Lawrence, maintenant. », déclare-t-il sur un ton égal à lui-même, même si ses yeux renvoyaient des petits arcs électriques qu’il nierait si on les lui faisait remarquer. « Et il n’a rien sur moi, surtout pas du pouvoir ou de l’ascendance. »

Il voulait s’abstenir de le dire. Il le voulait vraiment. Mais ça avait été plus fort que lui. Le rebelle qu’il avait été n’était pas mort, au contraire. Il était plus vivant que jamais. Il devait ruer devant l’autorité et ça, c’était Fan Yuan. Le vampire s’approche. Il n’en fait pas de cas. Il aurait dû. Parce que juste avant qu’il réalise ce qui était en train de se passer, ce dernier referme ses bras autour de ses épaules pour l’attirer dans son giron et le serrer contre lui. Parfois, lorsqu’il était encore Xiao Ming, il se disait que Tian c’était un peu la mère vampirique qu’il n’avait jamais eu. Ce soir, cette réflexion lui revient avec une telle violence alors qu’il n’y avait plus pensé depuis des siècles déjà qu’il en est presque chamboulé. Mais lorsqu’il se ressaisit, c’est pour repousser Tian sans grande tendresse, faisant rapidement un pas vers l’arrière. Il semblait être à deux doigts de feuler comme un chat qu’on venait de plonger dans l’eau glacée.

« Je ne suis plus un enfant, Tian ! », s’exclame-t-il avec une hargne néanmoins contenue, plus trop prône à ces crises violentes de son enfance vampirique. Peut-être était-il toujours aussi tourmenté, mais il avait malgré tout pris en maturité, que Tian veule le voir ou bien pas. « Toi, tu n’as pas changé… »

À ce stade, il ne savait plus si c’était un compliment ou une insulte. Alors il ne développe pas. Quant à Yuan, il songe immédiatement à toutes ces lettres qui étaient cachées dans son précieux coffre. Ou plutôt, dans le double-fond de celui-ci, comme s’il eut très peur qu’une personne, peu importe qui, les trouve. C’était probablement le cas. Elles témoignaient de beaucoup de colère et de rancune, mais aussi de chagrin et de vulnérabilité… Lorsqu’il avait réalisé qu’il ne les enverrait jamais à son père vampirique, Lawrence avait commencé à lui écrire un peu à la manière d’un journal intime : pour se défouler. Il n’était pas fier de tous les passages là-dedans… Peut-être un jour les donnerait-il à Yuan. Ce n’était pas exclu… mais certainement pas au cours de ce siècle.

« Que croyiez-vous en dissolvant tout ce que nous possédions pour faire les beaux devant ce damné Ordre ? », demande-t-il. Il n’était pas loin de cracher au sol à la seule mention de l’Ordre. Sa rancune n’était clairement pas passée… « Les langues se délient rapidement dans la nuit séoulite… De toute évidence, Yuan n’a pas arrêté de faire le beau pour l’Ordre. »

Tu parles. Il traînait avec un grand Chinois qui en faisait partie. Il ne l’avait pas encore vu de ses propres yeux, mais ça ne saurait tarder. Cette seule nouvelle l’avait déprimé au possible.

« Es-tu encore capable de parler d’autre chose que de lui ? », demande-t-il soudainement. Ça lui déplaisait que le sujet ne soit que Yuan. Yuan par ci. Yuan par là. À croire qu’il n’y en avait que pour lui et ses sentiments à lui. Comme s’il avait été le seul à souffrir dans toute cette histoire… « Pourquoi la Corée, si tu n’es pas là pour lui ? »

Ça le surprenait un peu, effectivement. Ils se retrouvaient tous ici par hasard ? Enfin… le hasard n’était pas complet de son côté, c’est vrai. Mais plutôt aller prendre une marche au soleil que de l’admettre…




Han Lawrence
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Mer 12 Fév - 23:26
L'autre vampire chinois prend la parole. Han Lawrence. Tian arque un sourcil surpris par le changement qu'il n'attendait. Il se contente de sourire en disant : « J'en prends bonne note. Mais tu resteras toujours Xiao Ming pour moi ». Il le regarde simplement, sans jugement, sans moquerie. Il pourra évoluer comme il veut, changer, grandir, gagner en assurance et en maturité, mais il restera toujours Xiao Ming. De la même façon que lui aussi sera toujours Tian, né en Chine il y a environ 1800 ans. Environ seulement, parce que oui, à un moment, on perd le compte. Et il croit bon d'ajouter que Yuan n'a pas d'emprise sur lui. Tian sourit presque tendrement en disant : « Nous en avons tous les uns sur les autres, à un moment ou à un autre, de façons variables et parfois difficiles à saisir, c'est normal ». Oui, ça l'est. Et ça ne devrait pas le rebuter. Même s'il peut comprendre d'une certaine façon pourquoi il est en rupture avec son père vampirique.
Il le regarde simplement puis s'approche pour l'étreindre. Et lui le repousse sans réelle tendresse tout s'en s'exclamant offusqué qu'il n'est plus un enfant. Et de lui dire que lui n'a pas changé. En effet, Tian est toujours plus ou moins égal à lui-même. Il rit un peu et dit : « Laisse-moi avoir du mal à te voir grandir... ». Il le regarde avec cet air de parent affectueux et espiègle. Il rajoute : « Et puis il n'a pas d'âge pour les câlins, c'est tout, il va falloir te faire à cette idée ». Il sourit en coin. Qu'il s'y habitue, cela arrivera encore.

Il reprend la parole. Tian écoute avec bienveillance. La rancune est toujours là et lui aussi parfois la ressent encore. Mais moins qu'avant. La culpabilité, par contre, c'est une autre histoire. Il le regarde et répond : « Si j'ai décidé de quitter l'Ordre, ce n'est pas pour rien. Pourquoi y retournerais-je ? J'estime avoir largement payer ma dette ». Remerciement de ne pas l'avoir tué alors qu'il avait pris de trop nombreuses vies. Il le regarde et dit : « Et Yuan s'en est tenu éloigné également pendant longtemps. Mais sa place au conseil implique forcément des liens avec eux ». Au moins un peu. Il le regarde et dit : « Pourquoi autant de colère ? ». Il la ressent, là, nichée sous sa peau, faisant rouler ses muscles. Et il voit le changement. Car quelques siècles en arrière, la crise aurait été plus violente alors qu'ils se contentent de discuter tranquillement. Les tensions sont palpables mais pas explosives. Il sourit un peu.

Lorsqu'il repose une question, puis une deuxième Tian rit. Il répond : « Bien sûr que oui. J'ai même été capable de passer trois cents ans sans le voir ni lui parler. Pas même une lettre. Rend toi compte, quelle incroyable abstinence ! ». Il rit encore. Il choisit de le prendre à l'humour car il n'y a pas grand-chose d'autre à faire. Il pourrait le prendre mal, mais à quoi bon ? Il connait bien Xiao Ming et préfère ne pas s'offusquer des insultes et autres attaques. Il dit : « Je suis là pour une série de conférences médicales données à l'hôpital du Sacré coeur ». Il le regarde simplement et dit : « En 300 ans j'ai pas mal voyagé, mais je ne me suis jamais réellement attardé ici, alors je me suis dit que je pourrais rester un peu. J'ai monté une équipe de soin mobile, je passe pas mal de temps au camion la nuit ». Il le regarde sans se démonter. Puisqu'il veut des réponses sur sa présence ici, Tian les lui donne sans protester. Mais il demande : « Et toi, qu'est-ce qui t'amène ? ». Sans attaque. Sans agression. Il pose la question avec la volonté évidente de le savoir. « Comment vas-tu ? ». Et parce qu'il ne l'a pas encore demandé, il prend le temps de le faire. De s'en inquiéter réellement.



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Han Lawrence
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Snow & Moon | Wang Tian Ats5ikgp_o-570666b
Sam 29 Fév - 3:19

C’est bien ce que Lawrence craignait et ça le fait grogner un peu, sans trop. L’homme d’affaires qu’il était n’allait que par Han Lawrence et il espérait que le reste suive. Mais forcément à creuser du côté de vieilles connaissances, les choses n’allaient pas nécessairement dans le sens espéré… Il avait déjà eu droit à la même réponse de son père vampirique même si Yuan, égal à lui-même, ne l’avait pas dit directement en ces mots, continuant plutôt à l’appeler Xiao Ming comme s’il n’avait rien déclaré sur le fait de préférer se faire appeler Lawrence. Il balaie de la main l’espace devant lui alors que Tian lui parle de l’influence qu’ils avaient tous les uns sur les autres. Il ne voulait pas de cette influence. Il la leur laissait.

« Je suis parti depuis trop longtemps pour que ce soit encore vrai. », déclare-t-il, buté. Quant à le regarder grandir, Lawrence claque sa langue contre son palais tout en offrant à Tian un regard flamboyant. Il avait toujours respecté l’autre vampire. Mais il devait vraiment arrêter de le prendre pour un gamin, à la fin. « Arrête ! Quand Yuan m’a transformé, j’étais déjà un homme. J’avais une femme ! Elle portait un enfant dans son ventre. Nous travaillions la terre pour nourrir notre famille ! Mes sentiments divergents ont toujours été une mauvaise raison de me prendre pour un enfant. Mais la vérité, c’est que je suis un homme qui a tout perdu et pas qu’une fois ! »

C’était peut-être le propre de ceux qui vivaient trop vieux… il en avait bien conscience. Mais ça ne rendait pas cette perte plus facile lorsqu’elle se présentait à nouveau. Il grimace légèrement à propos des câlins. Peut-être qu’il n’y avait pas d’âge, mais là il n’était pas trop d’humeur. Il avait toujours été un homme assez peu démonstratif. Il ironiserait en disant qu’il tenait ça de son père…! Et justement, voilà qu’il est question de l’Ordre, pour lequel Lawrence voue une haine près de la frénésie. Ce n’était pas exactement ce qu’il avait voulu dire en en parlant. Mais il ne dit rien, parce qu’il comprenait où Tian voulait en venir malgré tout et que c’était loin d’être inadéquat compte tenu de leur conversation. Par contre, il souligne quand même l’hérésie de Yuan puisque Tian ne semblait pas être au courant.

« Il est très proche d’un membre de l’Ordre en particuliers. Un homme. Grand, élancé, des airs sévères, Chinois… », murmure-t-il avec une petite hargne qu’il tente néanmoins de contrôler. Par contre à la suite, elle se libère un peu et il gronde : « Parce qu’ils ont pris la moitié des nôtres et ne nous ont guère laissé le choix de nous terrer par la suite ! J’ai failli devenir cendre entre leurs mains, dois-je te le rappeler ?! »

Il parlait de ces mercenaires du même petit groupe qu’eux qui avaient décidés de prendre les choses en mains et de faire des vampires la race dominante. Lawrence avait hésité. Il aimait l’idée. N’aimait pas le côté mégalomane de ceux qui comptaient la mener à bien. Cette hésitation l’avait sauvé. Les vampires avaient été tués par des membres de l’Ordre qui ont pris les choses en mains avant que ça ne dégénère complètement. Depuis, il leur vouait une haine féroce. Ces bons à rien qui croyaient avoir droit de vie et de mort sur eux… La suite a le mérite de le faire réfléchir, mais plutôt que de le faire de son côté, il se calme un peu et pose la question au principal intéressé.

« Pourquoi en être resté si loin tout ce temps ? Tu avais besoin d’une coupure ? », demande-t-il donc, son regard scrutant le visage sculptural de Tian, curieux. S’était-il passé quelque chose dont il n’était pas au courant ? Il opine ensuite brièvement. Il n’avait pas recherché les tenants et aboutissants de la vie de Tian comme il l’avait fait de celle de Yuan. Mais ça ne l’étonnait presque pas de le trouver dans une cause aussi noble. « Et si un chasseur se présente à toi, tu le soignes ? »

La question était légitime, non ? Et il allait sans dire que Lawrence allait sévèrement juger s’il lui répondait par la positive ! Mais Tian était comme ça… et dans le fond, ça passerait mieux parce que c’était lui. Quant à lui, eh bien…

« Ma compagnie. Je suis dans l’import-export de riz. Je travaille aussi dans les laboratoires. Bref… la Corée est un marché plus lucratif que l’Angleterre. », explique-t-il simplement, n’entrant pas dans les détails pour le moment. « Je vais bien. Les affaires vont bien. Je n’ai pas à me plaindre. »

Et pourtant, en vrai, il ne se sentait toujours pas à sa place…




Han Lawrence
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Jeu 5 Mar - 15:42
Tian sait qu'il repousse souvent les limites de son vis-à-vis. Il sait qu'il va souvent presque trop loin. Il flirte avec les limites du supportable. Mais cela ne les empêche pas d'être ici, encore aujourd'hui. Même après une si longue séparation. « Nous avons passé bien trop de temps ensemble pour que cela ne soit plus vrai, Xiao Ming et tu le sais ». Tian le regarde simplement, sans jugement, sans moquerie. C'est un fait, il n'y a ni bon ni mauvais. Après autant de temps passé ensemble à faire la guerre, leurs liens lui semblent indestructibles à présent. Quant à sa réaction suivante, et la colère qui semble se dégager de lui, Tian lui dit : « Ne te méprend pas... Je sais parfaitement ce que tu es. Qui tu es. Tu es plus jeune. Et ta transformation a fait de toi un enfant. Vampire, certes mais un tout nouveau vampire. Cela ne m'empêche pas de te respecter, si cela n'avait pas été le cas, nous ne serions pas là tous les deux, et tu le sais bien... ». Les deux vampires ont toujours été très différents. Mais parce qu'il s'est attaché à lui à la façon dont il se serrait attaché à un enfant, Tian a supporté beaucoup de choses, il a également accepté beaucoup de choses. Il s'est montré plus patient, plus flexible également. Il reprend la parole et lui dit : « Ne sois pas en colère contre moi... Parfois j'ai même tendance à infantiliser les vampires de mon âge, je n'y peux rien, c'est plus fort que moi... ». Cela ne veut pas dire qu'il ne le respecte pas. Bien au contraire. Il le respecte, même s'ils ne sont pas toujours d'accord. Xiao Ming a beaucoup de qualité qui le rendent estimable et respectable. Tian n'en a jamais douté. Absolument jamais. Il reprend le silence, simplement. Tian a toujours surprotégé tout le monde, adultes, enfants, et cela ne changera plus. Encore moins maintenant qu’il a transformé Leilani.

L'autre chinois recommence à parler, en réponse à ses questions. Il parle du membre de l'Ordre dont Yuan est proche. Tian ne le connait pas, mais il ne connait pas réellement l'Ordre ni ses membres, encore moins ici en Corée. Lorsqu'il parle de sa colère, lorsqu'il évoque leurs compagnons le visage de Tian s'obscurcit légèrement avant de répondre : « Yuan n'a rien à voir avec ce qu'il s'est passé. Tout comme cet homme n'a rien à voir avec cela. L'Ordre a toujours pris des décisions discutables, tout comme les différents Conseils... Mais ce sont les dirigeants qui les prennent et ceux-là sont morts depuis bien longtemps ». Dans le but de protéger les secrets, l'équilibre. Tian s'en veut encore aujourd'hui. Il n'aurait pas dû faire appel à l'Ordre pour régler cela, même s'il ne pouvait pas imaginer qu'ils apporteraient ce genre de réponses. Il le regarde. Il le sonde. Devrait-il le lui dire ? Là, maintenant ? Non. Mais il sait que tôt ou tard, cela devra refaire surface et Tian se doute qu'il vaut mieux que ses deux anciens compagnons ne l'apprennent de lui. Quant à cet homme qu'il fréquente, impossible de dire qui il est. Un haut gradé ? Peut-être. Mais il est humain il n'a donc rien à voir avec les hommes qui jadis ont choisi de tuer les rebelles. Il le regarde puis ajoute : « Est-ce seulement son lien avec l'Ordre ou le lien qu'il entretient avec ton père qui t'indispose ? ». La curiosité est sincère, il doit bien l’avouer. Parce qu’il se le demande, mais aussi parce qu’il a beau comprendre la colère de Xiao Ming envers l’Ordre, il ne comprend pas que cette relation ne le mette dans un tel état.

La question suivante attire son attention. Tian le regarde et se détourne finalement en disant : « J'ai cessé de croire en l'Ordre et à leur justice biaisée ». Il admet. Evidemment qu'il partage aujourd'hui une partie des idées de Xiao Ming. Sa voix se charge d'une culpabilité non dissimulée et non dissimulable. Il marque une pause et se tourne à nouveau vers Xiao Ming en disant : « J'ai pris de trop nombreuses vies pour décider aujourd'hui qui peut vivre ou qui doit mourir. Je soigne chaque personne ayant besoin de soins, tout simplement ». Tian n'a pas cessé de se poser des questions, il n'a pas cessé de remettre en question les ordres préétablis, les lois injustes. Mais aujourd'hui il soigne avant tout ceux qui sont dans le besoin. Sans jugement. Il a ses opinions, qui ne lui ont pas toujours valu de bonnes choses. Et il continue à de défendre ceux qui en ont besoin, même si parfois, parmi eux, se cachent des gens qui pensent pouvoir s'autoriser à faire justice soi-même. Qui serait-il s'il jugeait quelqu'un de la sorte ? Il l'a déjà fait et cela n'a pas apporté les réponses qu'il aurait souhaitées. Il se doute bien que cette nouvelle ne lui plaira pas. Mais peu importe. Il en a une bien pire sous le coude, histoire de finir de l’énerver. Il répond ensuite à ses questions en lui parlant de sa compagnie qui l’amène en Corée. Import-export de riz et travail de laboratoire. Cela le rend curieux. Mais ce n’est pourtant pas une question sur les aspects scientifiques qui franchit ses lèvres, non, c’est autre chose : « Tu en es sûr ? Je veux dire, tant mieux si ta compagnie se porte bien... Mais il n'y a pas que ça dans la vie. Es-tu resté seul toutes ses années ? ». Il aimerait que Xiao Ming lui dise qu'il n'est plus seul, mais étrangement, il a l'impression que cela n'est pas le cas. Il a toujours ce regard, cette façon de se comporter. L'autre chinois a probablement changé en trois cent longues années, mais une partie de lui est toujours la même, inchangée. Et pas la meilleure.




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Occupation : Il possède une grande société de culture de riz, exportée dans le monde entier. Il détient le brevet d'une nouvelle molécule du riz le rendant plus résistant, qui fait présentement sa renommée à l’international. Il garde farouchement ce secret, découvert de lui-même dans les laboratoires de son entreprise.
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Snow & Moon | Wang Tian Ats5ikgp_o-570666b
Ven 27 Mar - 3:58

N’importe quoi. Tian voulait encore croire à un idéal qu’on ne trouvait que dans les romans de cape et d’épée qui avaient probablement sa préférence, surtout lorsqu’ils touchaient à la Chine antique ! Lawrence, pour sa part, ne voulait que du rationnel. Et surtout, il voulait se défaire de cette prétendue influence que l’autre lui collait trop facilement sur le dos. La suite néanmoins… la suite provoque chez Lawrence une réaction épidermique. Il ouvre la bouche juste assez pour que ses crocs tranchants se montrent. Grogne. Feule même un peu. La réaction est rapide, brève. Mais suffisante pour montrer à Tian qu’il n’était qu’à deux doigts d’un affrontement qui lui ferait réviser ses siècles de soldat malgré lui s’il osait encore le traiter d’enfant.

« Comment oses-tu me manquer de respect à ce point après tout ce que nous avons partagé ?! », s’exclame Lawrence. Son regard brûlait d’une flamme nouvelle : celle de la colère à l’état pure. « Je ne serai plus jeune que toi que le nombre d’années que tu vivras de plus que moi. Ne me donne pas envie d’être celui qui mettra fin à cette ligne du temps pour que la mienne gagne avantage, Tian ! »

Une menace de mort ? Oui. Il était impensable qu’à douze siècles d’existence, on lui explique avec autant d’assurance qu’il n’était qu’un enfant. Attention… À sous-estimer ses pairs, on se prend parfois le retour à la réalité en pleine gueule et pas de façon très agréable… Mais voilà que l’air de Tian s’obscurcit bien pour défendre à nouveau Yuan, comme il était coutume de le faire chez lui. Lawrence n’a pas nécessairement envie de lui accorder ce point. Il n’est pas prêt à lâcher le morceau aussi facilement, surtout avec ces liens tous frais que semble développer Yuan avec ce grand échalas de l’Ordre…

« Tu sembles en savoir bien long sur ce qui s’est passé. », fait remarquer Lawrence, légèrement méprisant. Il n’en est pas encore à tirer les vers du nez de Tian. Lui aussi était capable de comprendre quand une soirée avait été assez forte en émotions. Toutefois, il ne peut s’empêcher d’ajouter : « Voilà un autre beau sujet de discussion pour la prochaine rencontre au sommet de trois anciens compères. »

Compères. Ou pas, vu la façon dont Tian semblait le voir. Par contre à la suite, il fronce les sourcils. Certains mots n’avaient jamais pu être prononcés du côté de Lawrence. Tous ces mots qui revenaient à qualifier la relation d’un homme avec un autre homme.

« Pas toi ? », demande-t-il avec un brin de brusquerie, parce que mine de rien, ces choses n’étaient, de leur temps, pas les mieux vues du monde même si d’une façon extrêmement différente de ceux qui les critiquaient à l’époque moderne. Un sourire moqueur étire néanmoins ses lèvres lorsque Tian rejoint plus ou moins son avis sur l’Ordre. « Ça aura mis du temps, mais tu auras compris. C’est déjà ça… Comme quoi, je peux parfois avoir une longueur d’avance sur toi à propos de certains sujets. »

Comme celui de l’Ordre, de toute évidence. Mais ça ne dure pas, puisque comme il est de coutume, Tian se sent obligé de prouver à nouveau à quel point il est pur et bon. Ça fait brièvement lever les yeux au ciel d’un Lawrence qui décide de ne même pas rebondir sur le sujet. Néanmoins, à la question qui suit, il fait remarquer :

« Je crois que ça ne te concerne pas. ». En fait, il en était absolument certain. Sa vie privée ne regardait pas Tian et il ne comptait pas déblatérer à ce sujet avec l’homme. Il était foutu de tout psychanalyser et de lui faire dire ce qu’il n’avait pas dit. Pas ce soir. Il était déjà bien assez courroucé comme ça. « Parce que toi, tu as sûrement trouvé la petite femme parfaite et une panoplie d’enfants, humains ou vampirisés. Avec toi, difficile de savoir exactement quel genre d’animal errant te fera assez pitié pour que tu en prennes soin. »

Lui, il n’en voulait pas, de cette pitié rabaissante.




Han Lawrence
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Lun 30 Mar - 0:35
Malgré quelques réserves et précisions supplémentaires, il semble assez vite évident que Tian est maladroit dans ses propos. Il écoute l'autre vampire qui s'énerve et ne peut retenir un léger sourire face à la menace de mort qui laisse planer. « Ce n'est pas nécessairement une critique. Un simple fait et cela n'enlève rien à tes qualités ». Il le regarde et dit : « Mais j'imagine qu'il ne vaut mieux pas continuer en cette voie, je reconnais que je ne gagnerais pas contre toi. Ce n'était déjà pas le cas il y a 300 ans, cela le serait encore moins aujourd'hui ». Parmi les qualités de Xiao Ming, ses compétences de guerrier font partie des plus redoutables. Comme son intelligence d'ailleurs. Tian ne le sous-estime pas. Et il lui arrivait même d'être très fier de lui. Mais cela ne l'empêche pas de parfois le voir encore comme un enfant. Comme il voit beaucoup de monde de cette façon et parfois même lui-même. Après tout, ne dit-on pas que l'on garde tous une partie de son âme d'enfant même en devenant adulte ? Tian soupire un peu. Pas forcément agacé, juste un peu attristé de ne pas réussir à se faire comprendre. Même s'il peut lui aussi comprendre pourquoi Xiao Ming s'agace. Sa volonté n'est pas de le rabaisser, bien au contraire.

La suite de leur conversation sur l'Ordre et la perte de leurs camarades le fait s'avancer un peu, trop peut-être et il n'est pas surpris d'entendre Xiao Ming réagir, avec un certain mépris. Et encore moins l'entendre ajouter que ce sujet de conversation pourrait être intéressant à leur prochaine réunion à trois. Et il n'a pas tout à fait tort. Peut-être serait-il temps qu'ils sachent, même s'il sait d'avance que cela ne leur plaira pas. Tian questionne sur ce qui l'indispose. Et son vis-à-vis se brusque questionnant. Tian hausse les épaules et dit : « Non, pas spécialement ». Lui qui est un véritable chaton accepte les gens comme ils sont peu importe leur façon d'aimer et la personne qu'ils aiment. Il poursuit son discours et Xiao Ming répond, s'enorgueillant un peu d'avoir été le premier d'eux deux à comprendre. Il répond : « Probablement sur beaucoup même ». Il y a moment de silence avant qu'il ne reconnaisse finalement : « Tu es bien plus lucide que moi sur beaucoup de choses. Un peu trop tranché peut-être ». Mais Tian entend de nombreux arguments du discours de Xiao Ming, et c'est sans doute pour cela qu'ils avaient pu collaborer ensemble si longtemps sans s'entretuer. Tian croise les bras dans son dos et dit : « Heureusement que mes idéaux et moi sommes là pour contrebalancer tout ça ». C'est léger, presque taquin.

Tian se permet ensuite de questionner et il fronce les sourcils quand il se brusque. Et sourit lorsqu'il lui retourne quelque chose de presque agressif ? Non, pas presque. Tian lui dit : « Je ne prends pas soin des autres par pitié... ». Il fronce les sourcils et demande : « Penses-tu réellement que je puisse avoir eu pitié de toi et Yuan ? ». Il reste silencieux et sidéré un moment avant de dire : « Au contraire. Je vous admire beaucoup tous les deux pour être énormément de chose que je ne serais jamais ». Il reste songeur. Un instant. Songeant à toute cette faiblesse que Xiao Ming pointe chez lui. Tian ne pense pas être faible. Mais il n'est pas comme eux c'est certain. Il sourit tristement et dit : « Pourquoi répondrais-je à une question à laquelle toi-même ne veut pas répondre ? ». Il hausse les épaules et dit : « Je ne souhaitais que prendre des nouvelles, quoi que tu puisses en penser ». Il le regarde simplement. Trois siècles depuis leur dernière rencontre et Tian prend conscience de l'ampleur de leurs différences. Comment ont-ils pu survivre ensemble tout ce temps ? Pourquoi se protège-t-il à ce point ? Tian n'est certes peut-être pas le mieux placé pour parler avec lui mais tout de même. Il finit cependant par dire : « Je suis resté seul très longtemps ». Peut-être a-t-il souffert plus qu'il ne l'aurait pensé de cette séparation. Peut-être a-t-il simplement voulu réparer ses péchés avant de penser à autre chose ? Tian n'a pas spécialement cherché de compagnie le premier siècle. Il s'est contenté de visiter et d'apprendre ce qu'il n'avait jamais pu apprendre. Les choses sont revenues progressivement d'elle-même mais il lui aura fallu si longtemps avant que finalement quelqu'un ne réussisse à susciter assez son intérêt pour qu'il ne se décide à mordre.




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Han Lawrence
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Han Lawrence
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Snow & Moon | Wang Tian Ats5ikgp_o-570666b
Jeu 9 Avr - 4:52

Tian pensait-il vraiment arrondir les angles en lui parlant de faits ? C’était une autre bonne façon de lui dire qu’il avait tort et de se taire. Certes, il était plus jeune que Tian. Est-ce que ça en faisait un gamin pour autant ? Certainement pas. Pas après 1200 années de vie. Pas après la mort, la guerre, la solitude, le succès, la richesse. Pas après toute la colère et la détresse. Lawrence avait plus d’une douzaine de vies d’hommes derrière la cravate. Il méritait de ne pas se faire traiter comme l’enfant qu’il n’était plus, tout simplement. L’autre Chinois se mérite donc un regard noir de cette colère qui n’avait cesse de l’habiter.

« Tu n’as jamais assez aimé la guerre pour être au sommet de ton art… », grogne finalement Lawrence, donnant ainsi raison à Tian, mais juste parce que ça l’arrangeait bien à ce sujet. Lui, il ne pouvait pas dire qu’il aimait la guerre à proprement parler. Mais il l’avait clairement considérée essentielle à certains buts et objectifs qui lui tenaient trop à cœur pour qu’il la méprise. « Je m’y remettrais volontiers demain s’il le fallait. »

Mais la vérité, c’est qu’il était rouillé, lui aussi. Il en avait parlé avec Yuan. Un peu. Il devait impérativement s’y remettre, d’ailleurs. Il y avait de bonnes chances pour que la prochaine guerre ne soit pas celle des armes, mais on n’était jamais assez prudent. Ils ne retrouvent pas non plus sur le fait que Yuan s’intéresse fort probablement à un autre homme… mais Lawrence n’en est pas aussi surpris qu’il aurait bien aimé l’être. Il se contente d’arquer un sourcil, mais n’en rajoute pas. Parce que le sujet était terriblement inconfortable… pour une raison ou une autre. Il n’avait jamais vraiment pu en parler. Quant à ses opinions tranchées, il en était fier, pour sa part. Au moins savait-il où il allait et par quels idéaux il réagissait d’une certaine façon. Ça ne semblait pas toujours être le cas de Tian, du moins à ses yeux.

Quant à la pitié que les autres lui inspiraient, Lawrence ne ment même pas par excès de fierté.

« Non. Je ne crois pas que tu as pitié de nous. Je ne parlais d’ailleurs pas de nous. », fait-il remarquer.

Il ne pouvait pas se voir comme une petite créature… et surtout pas Yuan ! Yuan, que Lawrence avait toujours vu à tort ou à raison comme le leader de leur groupe. Il avait toujours eu pour lui cette admiration qui même maintenant le poussait à chercher sa reconnaissance, son admiration et son approbation. C’était lassant, épuisant. Mais ça ne le quitterait apparemment jamais. Quoi qu’il en soit, l’homme semble ne pas désirer s’attarder sur le sujet de la solitude. Il refuse une réponse parce que Lawrence lui-même ne voulait rien dire ? Était-ce par principe ou péchait-il lui aussi par fierté, soudainement ? Quoi qu’il en soit, Tian lui admet être resté seul très longtemps.

« J’ai néanmoins su que tu avais un fils, à présent. », commente-t-il, malgré tout plus doucement maintenant que la colère est passée. Elle n’était toutefois jamais loin et Tian serait plus avisé d’utiliser cette trêve pour rester neutre plutôt que de le traiter d’enfant à nouveau ! « Comment est-il ? Tu veux en parler ? »

Les pères comme Tian étaient si fiers de leurs marmots en général qu’ils sautaient sur toutes les chances qu’ils avaient d’en parler. Mais la tension était-elle entre eux présentement que ce pourrait être tout autre, dans ces circonstances…




Han Lawrence
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Ven 10 Avr - 20:34
Tian regarde Xiao Ming. Il a beau voir en lui tout le potentiel qui est le sien, voir toute son expérience, ses qualités et parfois même ses supériorités, il voit aussi encore cette colère non contrôlée, ne lui permettant pas de prendre du recul sur certaines choses. Mais il ne peut pas vraiment lui en vouloir. Les mots de Yuan lui reviennent en tête. Tu devrais arrêter de le voir comme un enfant. Il retient son soupire. Xiao Ming ne peut pas percevoir autre chose si même son père ne voit pas au-delà de cet aspect paternel de sa personnalité. Est-ce réellement un défaut ? Peut-être. Enfin. Cela le serait sans doute si Tian sous-estimait Xiao Ming ce qui n'est pas le cas. L'autre chinois lui adresse une phrase qui lui tire une légère grimace. « En effet... Je ne considère même pas cela comme un art ». Mais Tian sait que ça n'est pas une surprise pour l'autre chinois. Tian n'est pas vraiment un mystère, lui et sa bienveillante curiosité n'ont jamais aimé la guerre. Il n'a pas eu le choix et a payé une dette trop lourde pour sa conscience mais à présent qu'il est loin de tout cela, il ne reviendrait en arrière pour rien au monde. Il a découvert des alternatives, des façons d'être utile différentes de ce qu'il connaissait. Quant à la suite, Tian se contente de lui répondre : « Je n'en doute pas ». Et lui ? Tian ne peut pas répondre. S'il le fallait, probablement le ferait-il. Il dit : « Idéalement, j'aimerais éviter. Mais si mon chemin devait m'y mener à nouveau, je n'envisagerais aucun autre camarade que vous deux ». Il doit bien le dire. S'il devait reprendre les armes, il ne le ferait pas en d'autres conditions qu'avec ses anciens compagnons d'arme. Parce qu'il a confiance en eux malgré leurs différences et malgré leurs avis parfois très divergents.

Il ne réagit pas plus sur la question de la relation naissante de Yuan avec un homme. Et Tian le regarde un moment avant de finalement oser demander : « Est-ce que tu es jaloux de lui ? Est-ce que les choses auraient été différentes si cela avait été une femme ? ». Tian le regarde et dit : « Ne te fâche pas d'accord ? Je comprendrais et dans tous les cas, cela ne me concerne pas réellement, alors à quoi bon te juger ? Nous avons tous nos avis ». Il ne veut pas que Xiao Ming se mette en colère. Mais il aimerait comprendre ce qui l'indispose le plus : est-ce simplement la proximité nouvelle de Yuan avec quelqu'un ou est-ce juste une question d'un rapprochement entre hommes. Il sait que cela n'est pas toujours bien perçu ici ou ailleurs, alors il ne pourrait pas vraiment en vouloir à Xiao Ming d'être inconfortable avec ça, d'autant plus qu'ils viennent d'une autre époque tous les trois.

Il lui répond ensuite avouant qu'il ne pense pas qu'il ait pitié d'eux et qu'il ne parlait d'ailleurs pas d'eux. Il le regarde et dit : « Je prends soin de vous, comme je prends soin des autres. Par envie et par bienveillance. Je n'ai pitié de personne. Au contraire, j'aime à admirer ceux qui ont la force d'affronter l'adversité ». Et des gens qui affrontent l'adversité, il en croise un certain nombre dans les rues de Séoul tout comme il en a croisé des tas à travers le monde. Certains ont la force de se battre. D'autres se laissent choir, plus fragile. Il ne leur offre pas de pitié moelleuse ou de fausse compassion. Juste une main tendue espérant que cela leur permettra de rebondir.

Par la suite, Xiao Ming interroge, et Tian lui refuse une réponse. Pourquoi diable répondrait-il à une question à laquelle lui-même refuse de répondre. Tian ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi il se braque, bien qu'il puisse parfois être trop protecteur avec lui, il ne le jugera pas. Il l'a déjà fait par le passé, sur des débats délicats, impliquant beaucoup de valeurs pointant fortement leurs différences, mais si Xiao Ming avait choisi de traverser ces trois cent ans seul, cela ne changerait pas grand-chose pour Tian. Et il serait plutôt heureux d'apprendre que le vampire ait rencontré quelqu'un qui aurait apaisé sa colère, ne serait-ce qu'un temps. Mais la réponse ne viendra pas à l'évidence. Il se contente de signaler qu'il est resté seul très longtemps. Ayant besoin de régler des choses de son côté. Xiao Ming reprend la parole évoquant son fils et il retient une grimace. Il dit : « J'imagine que Yuan avait de bonnes raisons de ne pas tenir sa langue ». D'une certains façons, le voilà en colère. Agacé de se retrouver confronter face au mur dressé si haut par Xiao Ming tout en voyant ses propres choix exposés ainsi. Tian aurait été plutôt fier de le lui annoncer dans d'autres conditions. Il se détourne et s'approche d'une paroi du temple éventrée et regarde vers l'extérieur. Silencieusement, les flocons tombent sur la ville. Tian a toujours aimé la neige, il lui trouve quelque chose d'apaisant, enveloppant le monde l'endormissant sous son froid qui ne brûle pas sa peau. « Il est jeune. Il a déjà vécu trop de choses pour son âge... Mais il ne s'est pas laissé abattre et se montre curieux de découvrir le monde maintenant qu'il en a l'occasion ». Un peu trop peut-être. Il y a de la tendresse dans sa voix. Impossible de la dissimuler. Tian aime son fils bien plus qu'il n'aimera jamais personne. C'est inscrit si profondément en lui qu'il ne vaudrait mieux pas pour Xiao Ming qu'il se risque au moindre commentaire désagréable. Tian peut essuyer ses colères, ses commentaires et ses tempêtes même s'il semble développer une certaine impatience sur cette fin de conversation mais si d'aventure le fils de Yuan décidait de faire une quelconque remarque sur son fils sans même le connaître, alors Tian perdrait sa légendaire patience. Il se tourne et regarde à nouveau Xiao Ming. Malgré cette méfiance, le regard qu'il pose sur l'autre vampire est neutre. Apaisé, vidé de cet agacement ressenti précédemment.




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Ven 8 Mai - 23:05

C’était, aux yeux de Lawrence, un manque de culture de ne pas voir la guerre comme un art, surtout pour un Chinois qui avait grandi à l’époque où celle-ci était probablement leur plus grand art… Et même maintenant, ils exportaient leurs techniques de combat massivement. Toutefois, il ne répond pas quand Tian lui assure qu’il ne voudrait aucun autre compagnon que Yuan et lui si la guerre devait à nouveau frapper à leur porte. Une partie de lui était touchée, indéniablement. Sûrement en mémoire de cette époque qu’ils avaient finalement jeté à la poubelle… mais que lui chérissait encore plus que tout. Néanmoins, d’un point de vue purement stratégique, il doutait que Tian fasse un bon partenaire à nouveau… Pas au front. Pas avec son appréhension de la guerre, son dégoût pour elle-même. Pas après avoir goûté pendant aussi longtemps à la paix qu’il désirait tant depuis longtemps. Son hésitation pourrait être mortelle et pas juste pour lui. Nul besoin de jeter de l’huile sur le feu. Oui, c’est Lawrence qui jouait les sages, là.

Par contre, Tian croit bon en rajouter à propos des goûts de Yuan, qui ne passaient pas du tout dans les petits papiers de Lawrence. Il se mérite un regard cuisant. Pourquoi est-ce que cet homme, si près de sa sensibilité et de celle des autres, ne semblait pas pouvoir voir les signes négatifs de leur conversation, ce soir ?

« Je crois que ça ne te regarde pas en effet. »

Et Tian pouvait se compter chanceux de n’avoir eu droit qu’à un ton froid et un regard assassin. Lawrence ne faisait pas de quartier quand on osait parler de sexualité divergente avec lui. Il a un bref signe de la main ensuite.

« Tu prenais soin de nous, si tu veux. », corrige Lawrence, histoire de bien remettre les choses en place et donc, le bon temps de verbe par le fait même. Il n’allait pas laisser d’ambiguïté planer. C’était un plan pour que Tian commence à le materner… et il allait être coupable de meurtre et se brouiller à vie avec Yuan. Soutenant le regard de l’autre vampire, Lawrence demande : « Et ceux qui n’ont pas la force de l’affronter ? »

Lui les méprisait pour la plupart, mais ça c’était déjà clair, non ? Il avait pris les armes (de fortune) alors qu’il ne s’était jamais battu de toute sa vie pour protéger les siens. Il avait lutté jusqu’à la fin. Et dans cette nouvelle vie, il luttait encore… Il n’arrêterait jamais. Alors ceux qui ne voulaient pas se donner les moyens de vaincre, il les méprisait. Par contre, Lawrence est surpris lors que Tian semble un peu grognon à propos de Yuan, qui lui avait dit qu’il avait un fils vampirique.

« Parce que c’était un secret ? », demande Lawrence, tombant un peu des nues. Depuis quand Tian essayait de cacher les gens qui l’entouraient ? En tout cas, les explications sur ce fils viennent. Elles sont peu nombreuses, mais Lawrence répond sobrement : « Les vampires qui ont souffert de leur vie humaine sont ceux qui profitent le plus de leur vie vampirique, pour peu qu’ils ne se laissent pas gruger par la rancune. »

Si Tian faisait un parallèle avec sa propre colère, qui n’avait rien à voir, il le frappait. Conscient de cet excès de violence, Lawrence ajoute sobrement :

« Puisque tu ne sembles pas vouloir me parler de ton poulain, moi qui croyais que tu en ferais fier, je vais te laisser. De toute évidence, nous ne nous comprenons pas, ce soir. »

Il incline très légèrement la tête pour saluer Tian, son regard accrochant un long moment ce vieux souvenir d’une autre époque. Ce sentiment qui l’assaillait, c’était la nostalgie d’une époque à laquelle ils ne pourraient plus jamais goûter.

« Nous nous reverrons sans doute bientôt. »

Sur ce, Lawrence tourne les talons sans savoir à quel point ce « bientôt » serait bien assez tôt…




Han Lawrence
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Lun 25 Mai - 18:36
A nouveau, Tian essuie un regard mauvais et une remarque qui lui rappelle que cela ne le regarde pas. Il aimerait croire qu'un jour, il a été en mesure de converser avec Lawrence, mais en réalité, cela n'a probablement jamais été vraiment le cas. S'ils ont été proches un jour, cela n'est probablement pas grâce à ce genre de conversations, et à l'évidence, la confiance ne semble pas être de mise non plus. En tout cas, pas assez pour qu'il puisse se confier, et échanger de ce genre de sujet. Tian ne rajoute rien. Il se doute que c'est de sa faute. Même s'il ne compte pas forcément changer. Il respecte Lawrence bien plus qu'il ne le devrait vu certaines de ses convictions. S'il n'est pas capable de se faire comprendre, alors tant pis.

Le vampire corrige par du passé. A nouveau, il ne répond rien. 300 ans sans les voir, pourtant Tian a envoyé et reçu quelques lettres de Lawrence, entretenant de manière ténue leur relation. Assez pour que cela soit une forme de protection et de prendre soin ? Sans doute pas totalement. Mais tout de même un peu. S'il devait être totalement honnête, il reconnaîtrait qu'il y a une forme de fuite. Tian s'est senti responsable de l'incident ayant mené à la dissolution de son équipe, même s'il ne pensait pas à mal et qu'il n'attendait surtout pas cette réaction. Et un jour ou l'autre il faudra bien en parler n'est-ce pas ? En cela, il s'éloigne subitement de l'être protecteur et soutenant qu'il voudrait avoir été, même si Lawrence le rejetait déjà à l'époque de toutes ses forces. L'autre chinois pose une question et Tian répond : « Il y a différentes réponses à cette question... ceux qui ont la force de le faire avec de l'aide et ceux que ne l'ont toujours pas. Ce qui veulent être aidés et ceux qui ne le veulent pas ». Il sourit un peu et dit : « Ce n'est pas une surprise de dire que dans tous les cas, j'essaie d'être bienveillant ». Et il sait aussi d'avance comment il réagira. Il sait que Lawrence pense que c'est de la faiblesse, et qu'ils considèrent ceux qui n'ont pas la force de l'affronter comme des êtres qui ne méritent probablement même pas d'être considérés. Mais Tian est différent.

« Cela n'en était pas un, non. C'est sans doute par égoïsme que j'aime être le premier à l'annoncer ». Il met une rondeur dans ce qu'il aurait pu dire. De toute façon, cela ne mènerait à rien. Ce n'est pas un reproche voilé adressé à Yuan, non. Plutôt une remarque agacée sur le fait que Lawrence refuse systématiquement d'être dans l'échange, refusant en même temps à Tian d'en faire de même. Un bras de fer qui n'a ni queue, ni tête, Tian s'en rend bien compte. Et ce qu'il lui dit ensuite pourrait aussi mériter toute une argumentation pour lui qui déborde de colère et de rancœur... Mais le chinois se tait, encore une fois, acceptant finalement d'arrêter d'être lui-même pour quelqu'un qui ne veut pas de ce qu'il est, ni de ce qu'il essaie d'apporter. Cela ne veut pas dire qu'il n'en reparlera jamais, juste que ce n'est probablement pas le moment. A la suite, Lawrence prend congé. Il lui dit : « J'en suis très fier ». Il regarde Lawrence qui s'incline. « J’aurais aimé t’en parler, ça oui. Mais aussi t’entendre me parler de toi ». Etait-ce vraiment la peine d'évoquer la réciprocité qu'il attendait ? Tian aime parler de son fils, mais il s'intéresse aussi à Lawrence et à ce qu'il a fait pendant ses 300 dernières années. D'ailleurs, il préfèrerait l'entendre se raconter plutôt que de se raconter lui-même. « Je reconnais que je suis étouffant… Et j’en suis désolé ». Il l’est. Pas forcément dans la mesure où il souhaite changer, mais dans la mesure où souvent, cela les empêche de communiquer. Il ne regrette pas d’être protecteur, il regrette de ne pas savoir être autrement pour pouvoir continuer à l’être avec Lawrence. Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre, n’est-ce pas ? Et lorsqu'il ajoute quelque chose, Tian répond : « Je l'espère ». Et cette fois, il tâchera de faire les choses comme il faut. Enfin, il essaiera. Il regarde Lawrence s'éloigner mais lui ne bouge pas, restant là, songeur, à contempler le ciel par le toit troué du vieux temple abandonné.




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