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| |  Lun 6 Avr - 20:18 Ne pas impliquer JS. Voilà la première chose à laquelle Ariane a pensé. Ne pas impliquer JS et surtout pas leur fille. Mais la coréenne est un livre ouvert. Incapable de garder ce genre de choses, l'agitation physique grandissante après la conversation qu'elle a eue avec Edmoon a forcément frappé son ex-compagnon. D'abord irrité, et plus ronchon que d'habitude, le père de sa fille a fini par se rendre compte qu'elle n'était pas aussi agitée que cela d'habitude. Alors, elle a dû lui parler de cette conversation. Elle avait déjà dû lui parler de l'étrange monsieur du parc à la peau toute marron dont Chae Lin avait déjà parlé. Sachant bien que cela ne plaisait pas forcément à JS de savoir sa fille exposée à un inconnu, Ariane lui a tout de même rappelée qu'elle ne laissait jamais Chae Lin seule avec lui. Ni avec n'importe qui d'autre d'ailleurs. Alors elle n'a eu qu'à lui expliquer le contenu de leur conversation. Et surtout, à lui montrer la clé USB. Pas celle d'Edmoon, non. Une autre. Car elle a fait des copies de la clé USB d'Edmoon sans en parler. Afin de pouvoir rendre l'originale à son propriétaire. D'en mettre une en sûreté et d'en donner une à l'Ordre. La peur de voir des preuves disparaître ? Peut-être. Il faut dire que même si Ariane a une confiance aveugle en l'Ordre, elle imagine qu'une telle corruption doit forcément avoir les moyens de faire beaucoup de choses. Finalement, il a fallu prendre une décision sur la façon dont elle allait faire les choses. Et d'avec qui elle allait en parler. Mais pour savoir vraiment à qui en parler, elle a décidé de prendre conseil. Pas à Ahn Jae, non. Plutôt à un ami du chasseur, Xiao Hua Feng, un agent de liaison. Elle ne le connait pas particulièrement, pas plus que la plupart des agents de l’Ordre. En dehors des guerriers qui passent régulièrement et des membres de l’armurerie, elle ne connait pas forcément personnellement le reste de ses collègues appartenant à l’Ordre. Cela ne la rend pas moins curieuse pour autant de découvrir certains d’entre eux quand elle est amenée à les croiser. Pour éviter les oreilles indiscrètes, elle a simplement invité l'autre membre de l'Ordre chez elle. Avec la certitude de n'avoir aucun micro. Elle se rend compte de la paranoïa qui s’est saisie d’elle, mais elle ne veut pas prendre de risques inutiles. Chae Lin confiée au bon soin de son père, Ariane a préparé l'appartement : nettoyage et rangement en règle, elle a ensuite préparé des cookies, prenant soin d'en amener aux deux autres occupants des lieux. Impossible d'y couper, une si bonne odeur répandue en provenance de la cuisine et l'appétence toute particulière de JS pour la nourriture... un combo gagnant. Lorsqu'il sonne, elle lui ouvre la porte de l'immeuble par l'interphone lui indiquant l'étage et le numéro de leur appartement. Puis, une fois à la porte, elle lui ouvre, ayant déjà disposé pour lui des chaussons d'intérieur pour les invités. Elle le laisse entrer en lui offrant un sourire chaleureux : « Soit le bienvenue. Merci d'être venu ». Elle s'incline pour le saluer avec politesse et respect, puis referme la porte. Elle l'invite à la suivre jusqu'à l'îlot central de la cuisine : « Installe toi. Puis-je t'offrir du thé ou du café ? Des cookies ? ». Absolument pas coréen pour deux sous, mais Ariane apprécie de les faire. C'est l'une des rares recettes qu'elle ne rate pas. La jeune femme reste debout, tapotant distraitement sur la surface de l’îlot central. Elle sourit un peu en le regardant. Il n'y a pas à dire, le chinois qui lui fait face est séduisant. Probablement qu'il plairait beaucoup à JS. Mais elle espère qu'il restera tranquillement installé à son bureau tout en s'occupant de leur fille. D'ailleurs, on entend les rires de l'enfant qui ne cherche pas à être discrète. En même temps, le fait qu'elle ait une fille n'est un secret pour personne à l'Ordre. Elle lui dit : « Je suis désolée de te faire venir jusqu'ici, mais je crois que j'ai besoin d'aide ». Encore ses doigts s'agitent sur l’îlot. Elle se déplace même de quelques pas. Elle le regarde et dit : « On a porté à ma connaissance des éléments assez préoccupants sur de la corruption assez grave dans un pays africain qui impliquerait des vampires ». Il y a un moment de silence. Ariane refait quelques pas et finalement s'installe, croisant les jambes. C'est alors son pied qui commence à remuer. Rester immobile ? Rarement, encore moins dans ce contexte. Elle lui demande : « Est-ce qu'il est possible que l'ordre intervienne ? ». Comment ? Dans quelle mesure ? Elle aurait des tas de questions, vraiment. Mais elle essaie de se limiter, pour ne pas l'envahir d'un flot inutile et de ne pas se perdre elle-même. Elle s'accroche à une structuration même sommaire : une question à la fois. Pour ne pas s'éparpiller et ne pas se perdre. | |   | | |
Xiao Hua Feng Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison | Feat. : Kris Wu
Âge : 30 ans
Statut civil : Célibataire
Classe sociale : Pauvre
Occupation : Agent de liaison pour l'Ordre. Lorsqu'il faut parler aux vampires ou aux chasseurs indépendants ou que ceux-ci veulent s'adresser à l'Ordre, Hua Feng est un de ceux qui établit le contact entre les deux parties.
Taille et poids : 1m88 + 78kg
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Pseudo : Aries
Autres comptes : Han Lawrence + Ryeo Adrian + Rosenbach Haruya + Mangjeol Nam Il
| Dim 26 Avr - 5:42
Depuis un peu moins d’un mois, les choses s’étaient corsées pour un Hua Feng qui ne pouvait pourtant pas se vanter avoir eu une vie facile jusqu’à maintenant. Néanmoins, elle lui convenait généralement comme elle était… Mais maintenant, après que son corps ait été fracassé à la fin du mois de décembre et qu’il se remettait tout juste de cet attentat à sa vie, c’est son esprit qui s’était fracassé… Parce que l’horreur continuait à gruger Séoul, petit à petit, l’avait atteint lui aussi de façon plus personnelle lorsqu’il avait été choisi pour donner le coup final à un membre du conseil qui ne méritait très définitivement pas de mourir de cette façon horrible. Il avait pu voir, pour la première fois de sa vie, la folie d’un vampire enfermé dans un lieu saint. Oui. Hua Feng était fatigué. D’ailleurs, subtilement, silencieusement, certains hauts placés de l’Ordre l’avaient mis en arrêt de travail, si on pouvait dire les choses ainsi. Alors Hua Feng était moins souvent vu dans le coin, mais ça n’avait pas attiré la curiosité de qui que ce soit pour le moment, sauf peut-être Jang Ahn Jae, qui était un ami trop proche pour qu’il n’ait pas remarqué…
Quand il avait eu l’appel d’Ariane, il avait eu peur qu’elle lui pose un millier de questions. Mais quand il arrive chez la jeune femme, entrant d’ailleurs pour la première fois dans l’appartement douillet et chaleureux à l’image de sa propriétaire, parfumé aux cookies frais faits, c’est pour réaliser que ça n’avait absolument rien à voir. Et franchement, il devait admettre que ça aurait été étrange… De toute évidence, lui aussi devenait un peu paranoïaque. Hua Feng s’incline pour saluer la jeune femme, puis retire ses bottes militaires pour… finalement opter de rester sans chaussons, ceux-ci étant trop petits pour lui !
« Désolé. », murmure-t-il simplement, de son habituelle voix grave et calme. L’homme passe à la cuisine, s’assoyant à l’îlot lorsqu’il y est invité. Il a un regard pour la cuisine, pleine de bonnes choses. De trucs d’enfants aussi. De toute évidence, Ariane prenait son rôle de maman au sérieux. En revenant à la jeune femme qui se fait fort chaleureuse, il assure : « Un verre d’eau sera suffisant, merci. »
Il a un regard par-dessus son épaule en entendant les rires d’une petite fille et d’un homme. C’est vrai qu’on disait qu’Ariane vivait avec son ex et le père de son enfant. Ça faisait beaucoup jaser, surtout les jeunes femmes de l’Ordre. Lui n’avait jamais fait trop attention aux rumeurs et autres joyeusetés du genre. Mais c’est vrai que c’était particuliers. Quoi qu’il en soit, Ariane semble vraiment nerveuse et Hua Feng fronce doucement les sourcils.
« Je n’avais rien de mieux à faire, je t’assure. », assure-t-il dans un premier temps avant d’ajouter : « Je sais qu’on ne se connaît pas beaucoup, mais être aussi nerveuse te ressemble peu, il me semble. »
Alors il se demandait forcément ce qui se passait… Hua Feng la laisse ensuite parler, même si la surprise se prend aussitôt de lui. Un pays africain ? C’était bien loin d’eux, tout ça… Pourquoi est-ce qu’elle s’en inquiétait à ce point ? Peut-être avait-elle un esprit certes moins pratico-pratique que lui, mais plus empathique, bien que Hua Feng ne soit pas le bloc de glace dont il avait l’air non plus. Mais…
« Pratiquement tous les pays ont leur propre Ordre de la Sphère Céleste… Je ne sais pas si on peut vraiment mettre notre nez dans leurs affaires. C’est un peu comme si l’Ordre de la France venait essayer de régler les problèmes que nous avons présentement à Séoul. », explique-t-il lentement. Une de ses mains avait tremblé lorsqu’il avait parlé de la situation séoulite actuelle. Il la glisse sous l’îlot pour la poser sur sa cuisse, la retenant de son autre main. « Assez grave à quel point ? De quel genre de corruption parlons-nous exactement ? »
Il allait malgré tout poser des questions parce que la situation méritait d’être éclaircie un peu… et être si loin du travail, malgré tout, lui faisait réaliser qu’il avait passé sa vie à ne faire que ça et qu’il tournait à présent comme un lion en cage.
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| | Dim 26 Avr - 23:58 Alors qu'il avise les chaussons, il est assez vite évident qu'ils seront trop grands. En même temps, elle avait un peu oublié qu'il était si grand. Il s'excuse et elle lui offre un sourire. Ce n'est pas très grave. En plus, ce n'est qu'une question de culture. Ariane a grandi à pieds nus ou à pieds de chaussette comme on dit dans certaines régions françaises. Elle n'a jamais vraiment supporté les chaussons, même si ici, en Corée, elle a tout de même dû prendre le pli. Enfin... Lorsqu'ils sont seuls, elle ne le fait pas toujours. Ce qui rend difficile l'apprentissage de sa fille à ce niveau puisqu'elle-même ne respecte pas forcément cette contrainte-là. Elle l'entraîne dans la cuisine, l'invitant à s'installer à l'îlot. Ce qui n'est probablement pas très coréen non plus, mais peu importe. Ariane n'est pas entièrement coréenne, alors elle fait aussi avec ce qu'elle est. Et même si elle déteste cuisiner, elle aime bien cet espace. Et comme le reste de l'appartement est susceptible d'être utilisé par sa fille et son ex-compagnon qu'elle n'a pas réussi à mettre dehors, elle se contente de la cuisine. Elle le laisse inspecter la cuisine puis l'écoute lorsqu'il demande simplement un verre d'eau. Elle le lui remplit et le pose devant lui. Il regarde vers l'arrière lorsqu'il entend les rires de Chae Lin mais ne fait pas de commentaire, quant à elle, elle ne s'excuse pas, après tout, ils sont chez elle, et elle n'a jamais caché sa situation familiale à l'Ordre. Au contraire, Chae Lin est élevée dans le respect des valeurs qu'on lui a transmis à elle, et prendre part à l'Ordre si elle le souhaite, même si Ariane tentera probablement d'influencer sa fille en ce sens. Malgré tout, malgré l'endroit qu'elle sait sûr, la personne en face d'elle qu'elle respecte pour sa réputation et le bien qu'on lui en a dit, elle reste nerveuse. Ariane a l'impression de mettre les pieds dans un plat dans lequel elle ne devrait pas entrer. Mais elle ne peut pas fermer les yeux sur ça. Il faut bien essayer quelque chose, pas vrai ? C'est aussi leur but, en tant que membre de l'Ordre. Elle s'excuse de l'avoir fait venir jusqu'à chez elle et lui la rassure. Et d'ailleurs, il relève sa nervosité assez évidente, alors qu'elle pianote de façon régulière sur la surface de l'ilôt. Elle sourit un peu et commence à expliquer la raison pour laquelle elle l'a fait venir. Maintenant qu'elle a commencé, Ariane sait qu'elle ne peut plus faire marche arrière après avoir attisé sa curiosité. Et le fait d'en avoir parlé, allège un peu la nervosité. Il répond assez rapidement expliquant que presque tous les pays ont leur propre Ordre. Elle ne remarque pas le tremblement dans sa main ni même le geste qu'il réalise pour la mettre sous l'îlot, trop focalisée sur son visage. Ce qu'il dit est censé, bien évidemment. Mais frustrant aussi. Et il pose une question. Il veut avoir des précisions. Ariane se passe une main sur le visage. Essayer d'être claire : qui, avec qui, quoi et comment on maintient les choses. Voilà comment elle doit dire les choses, alors elle commence en disant : « On parle d'un régime dont le président est associé avec divers leaders puissants pour ses petites affaires illégales. On parle de trafics de drogue, d'arme, d'animaux, et même d'êtres humains ». Elle soupire et dit : « Appuyé par des mafias, mais aussi des extrémistes religieux ou anti-science. La population est soumise à des choses horribles et honteuses ». Elle serre les poings et dit : « L'obscurantisme règne en maître à un point qu'on cherche encore à guérir certaines maladies à l'eau de javel... Je ne serais même pas surprise qu'on y abandonne les enfants mal formés ou handicapés à la nature pour qu'elle rétablisse l'"ordre naturel des choses" ». Elle a mimé des guillemets. Elle ne parle pas de la question de l'homosexualité, car ici en Corée et dans bon nombre de pays asiatique, c'est encore un sujet plus que sensible, même s'ils ne sont pas pour autant condamné à mort pour avoir commis un crime envers Dieu. Elle le regarde et dit : « Les opposants sont supprimés par les chefs vampires locaux - le conseil ? Probablement, difficile à dire, et tout ce beau monde fait régner un climat assez malsain sur la globalité du pays ». Elle le regarde simplement. Elle a un peu serré les poings. Le simple fait de savoir que des enfants sont maltraités, que les soins sont si peu efficients, que la population générale est à ce point maltraitée et qu'on puisse encore se dire que l'ensemble fonctionne bien même s'il est entaché par la corruption. Elle soupire un peu. Elle fait quelques pas et finalement se sert un verre d'eau pour elle aussi avant de prendre place sur un tabouret pour s'asseoir. Elle le regarde et dit : « Je me doute bien qu'on ne peut pas débarquer là-bas avec nos gros sabots, mais je sais que des collaborations sont possibles, des échanges parfois même ». Après tout, elle est née en France, porte toujours cette nationalité et pourtant elle fait partie de l'Ordre coréen. Elle le regarde et dit : « Peut-être a-t-on déjà eu des contacts avec leur Ordre... ». Elle reste silencieuse un moment. Avant de finalement demander : « En espérant qu'ils soient encore... Enfin, qu'ils aient toujours les mêmes objectifs que nous ». Cela la révolte. De penser qu'une partie de l'Ordre puisse avoir cédé à la corruption. Mais elle sait que ce n'est pas impossible. Ils ne restent tous que des Hommes, n'est-ce pas ? Elle boit quelques gorgées d'eau avant de reposer le verre et de poser ses mains à plats sur l'îlot. Pas question de perdre le fil et surtout de s'énerver pour rien pour le moment. | | | | | |
Xiao Hua Feng Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison | Feat. : Kris Wu
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Occupation : Agent de liaison pour l'Ordre. Lorsqu'il faut parler aux vampires ou aux chasseurs indépendants ou que ceux-ci veulent s'adresser à l'Ordre, Hua Feng est un de ceux qui établit le contact entre les deux parties.
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| Mer 6 Mai - 6:00
Hua Feng est attentif aux explications d’Ariane, essayant de suivre tant bien que mal. C’est que malgré tout, l’histoire était un peu rocambolesque. C’était comme se faire expliquer un roman d’action par quelqu’un… Pourtant, il ne mettait pas en doute ses paroles, même s’il n’aurait pas juré que tout était conforme à la réalité. Elle-même le tenait d’en quelque part et ce quelqu’un n’était peut-être pas une source si fiable que ça. Or, c’était à se demander ce que cette ou ces personnes obtiendraient à mentir de la sorte à propos d’un des nombreux pays d’Afrique. Surtout à quelqu’un qui habitait en Corée… Quoi qu’il en soit, les faits devant lesquels il est mis sont plus que graves. Son visage se referme un peu alors qu’il évalue l’étendue de la corruption dans le monde. Il ne pouvait la mettre entièrement sur le dos des vampires. Mais dans ce pays, peut-être avaient-ils pris le contrôle subtilement. Après tout, ils avaient vécu en secret pendant des millénaires. Ils savaient comment faire les choses subtilement.
Mais quand Ariane commence à lui parler de maladies lavées à l’eau de javel, d’handicapés abandonnés, Hua Feng se penche légèrement sur elle et, loin de son habituel mur d’impassibilité, vient poser une grande main chaude sur celle considérablement plus petite d’Ariane pour l’arrêter un instant et capter entièrement son attention.
« De quel pays d’Afrique parle-t-on ? », demande-t-il, parce qu’il n’en restait pas moins que plusieurs de ces pays faisaient encore partie du tiers monde… et qu’on ne pouvait espérer que les choses se passent là-bas comme elles se passaient ici. Il retire rapidement sa main, toutefois, s’assoyant à nouveau de façon plus carrée sur la chaise-tabouret de l’îlot de cette charmante petite cuisine. « Je ne suis pas un grand connaisseur… mais il me semble que la plupart des pays africains - ou au moins plusieurs d’entre eux - ont des réalités complètement différentes des nôtres… »
Oui, c’était affreux. Il voulait bien le reconnaître… Mais que pouvaient-ils faire, concrètement ? Ils ne pouvaient pas se ramener là-bas et déclarer que tout devait dorénavant se passer comme dans leur agréable Corée (ou Chine, dans son cas) natale. Hua Feng garde le silence un long moment après qu’Ariane ait terminé. Au moins une petite poignée de secondes. Assez pour qu’il réalise qu’elle devait attendre quelque chose de lui. Mais il réfléchissait. Finalement, dans un petit soupir, Hua Feng reprend du début.
« Tu parles d’obscurantisme. Mais aussi de vampires. Il faut par contre faire la distinction entre ce qui est du fait unique des vampires et ce qui est du fait de la société dans laquelle ces gens évoluent. », explique-t-il posément. Parce qu’ils ne pouvaient régler un problème s’ils les regroupaient tous dans un melting pot étouffant. Ils allaient seulement tout mêler… « Est-ce que ton contact a été clair à ce sujet ou est-ce qu’il n’a pas plutôt tout délivré ce qu’il avait sur le cœur d’un coup ? »
Il prend son verre d’eau. Une gorgée. Puis, par-dessus celui-ci, alors qu’elle lui parle d’échanges comme lui-même en avait été l’objet, il demande :
« Tu veux aller en Afrique ? »
Ce n’était pas vraiment une question à laquelle il attendait une réponse positive. En fait, à moins de vraiment avoir le voyage dans le sang, peu de membres de l’Ordre voudraient aller dans un pays aussi loin et qui n’avait peut-être pas toutes les commodités auxquelles ils étaient habitués, vu la façon dont Ariane relatait les problèmes de l’endroit. C’était sans parler du dépaysement…
« Je peux m’informer. Pour savoir si des contacts ont déjà été faits entre ce pays et la Corée. Et même la Chine… Un petit voyage ne me ferait pas de tort… »
Non. Même qu’en fait, il trouvait cette possibilité plutôt séduisante après tout ce qui lui était arrivé…
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| | Lun 11 Mai - 20:00 Ariane pense ne pas trop mal s'en sortir alors qu'elle lui explique ce qu'elle sait de sa discussion avec Edmoon et ce qu'elle a découvert sur la clé USB. Elle n'a pas forcément réussi à tout regrouper. Mais au moins, ça n'est pas aussi décousu que cela aurait pu l'être. Elle essaie de le sonder du regard tout en parlant, mais a du mal à décrypter ce qu'il laisse apparaître. Il semble tout de même se refermer. Est-ce parce qu'il n'y croit pas ? Qu'ils ne pourront rien faire ? Qu'il trouve cela horrible ? Un peu des trois ? Impossible de le dire. Mais lorsqu'elle évoque les maladies et l'eau de javel, il se penche pour poser une main sur la sienne. Grande, ce qui n'est pas si étonnant, et aussi chaude que réconfortante. Cela l'arrête, parce qu'elle ne s'y attendait pas vraiment. Il n'est pas de ceux que l'on décrit comme émotif ou démonstratif. Il question. Elle répond : « L'Ouganda ». Elle le regarde simplement. Tout ça l'a chamboulée. Cela l'a révoltée aussi, bien évidemment. Il faut dire qu'en tant que mère - même si elle n'est pas la meilleure d'entre elles - elle ne peut tolérer que l'on fasse du mal à des enfants. Et en tant que membre de l'Ordre, elle prône l'équilibre et la justice entre tous. Personne ne devrait avoir à souffrir ainsi. Humain ou vampire. Il retire sa main et reprend la parole. Bien sûr, la jeune femme écoute. Il n'a pas tout à fait tort lorsqu'il parle de réalités différentes des nôtres. Mais cela ne les empêche pas de faire quelque chose, si ? Elle se passe une main sur le visage. Tout ça, c'est perturbant. Peut-être aurait-elle préféré ne rien savoir finalement. Il y a un long silence. Et bien sûr, elle doit se faire fureur pour ne pas recommencer à parler. Elle essaie aussi de ne pas pianoter sur l'îlot car elle sait que cela peut abîmer les nerfs des autres. A la place, son pied s'agite nerveusement. Il reprend finalement la parole. Il lui dit qu'il faudrait faire la distinction entre ce qui est du fait des vampires et ce qui est du fait de la société du pays. Elle comprend ce qu'il veut dire. C'est sans doute pour cela qu'il évoquait une réalité différente. Elle dit : « Selon lui, les vampires suppriment les opposants au régime. Tous ceux qui représentent un danger, ou qui gênent le dirigeant du pays. Ils ne sont pas forcément responsables de l'obscurantisme, cela revient à la culture et à ceux qui empêche le pays d'évoluer. Mais ils réduisent ceux qui tentent de parler au silence, donc... j'imagine que cela n'aide pas à développer des visions différentes ». Elle aurait bien dit évoluées ou avancées. Mais elle préfère finalement choisir le terme différentes. Car si elle croit à la science et à ce qu'elle a apporté à leur monde, elle sait qu'il n'en va pas de même pour tout le monde et qu'elle ne peut pas imposer ses croyances comme ça. Lorsqu'il lui demande si elle veut aller en Afrique, alors qu'elle lui parle d'échange, elle le regarde un moment et finit par dire : « Il y a trois ans, je t'aurais sans doute répondu que oui. Mais je sais déjà que JS ne voudra pas quitter Séoul, et je n'emmènerais pas Chae Lin là-bas... ». Elle n'exposera pas sa fille inutilement. Quant à s'en séparer, c'est hors de question. Ariane ne le pourrait pas. Cependant, elle dit : « Je ne m'opposerait sans doute pas à un ou deux séjours ponctuels, mais je ne suis pas celle qui est envoyée sur le terrain en priorité en général ». C'est aussi pour ça qu'elle s'est tournée vers l'armurerie, parce qu'elle n'aurait jamais réussi à se faire admettre sur le terrain. Et même si elle se maîtrise bien mieux aujourd'hui, elle n'en reste pas moins quelqu'un d'assez impulsif et dispersé. Un danger pour elle-même en somme. Elle le regarde et dit : « Je ne m'attends pas à ce que l'on fasse des miracles, mais je ne peux pas juste fermer les yeux... On m'a donné des documents, et des choses plus concrètes, mais la personne qui m'a parlé de ça semble vraiment en difficulté et je ne veux pas l'exposer pour le moment ». Elle le regarde. Si elle lui donnait la clé USB, cela serait sans doute plus simple pour lui. Mais, il serait sans doute assez facile d'identifier sa source vu les articles et documents contenus par cette clé. Il fait son possible pour disparaître, elle ne veut pas qu'on apprenne quelque part qu'il est toujours vivant et qu'il est à Séoul. Il lui dit qu'il peut essayer de s'informer, voir avec ses contacts, il envisage même de rentrer en Chine. Elle sourit un peu et lui dit : « Je suis désolée de t'entraîner là-dedans, ne te sens pas forcé surtout... ». Elle le regarde et lui dit : « Mais merci... ». Elle lui est vraiment reconnaissante de proposer ça, de se sentir concerné par ce dont elle lui parle, de ne pas la prendre pour une folle. Elle dit : « De mon côté, je peux essayer de voir avec quelques-uns de mes collègues en France ». Après tout, la France est toujours plus proche, les relations avec les pays Africains sont parfois plus solides. Elle essaiera de se renseigner l'air de rien, histoire de ne pas mettre de mots ouverts sur ce qu'elle cherche. Mais elle peut essayer. Elle finit son verre et se redresse un peu en le regardant. Elle ne le connait pas assez pour vraiment remarquer son état, et les difficultés qu'il rencontre. Et elle a beau tendre l'oreille sur ce qui se passe à l'Ordre, elle n'entend pas tout. Il a l'air tellement solide que c'est difficile d'imaginer qu'il puisse être ébranlé. | | | | | |
Xiao Hua Feng Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison | Feat. : Kris Wu
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| Lun 25 Mai - 2:18
L’Ouganda. Hua Feng aurait menti s’il avait prétendu qu’il savait très exactement de quoi retournait la culture de cet endroit. Il était très, très mal renseigné sur les pays d’Afrique. Pas que sur eux, d’ailleurs… Son monde s’était d’abord cantonné à la Chine, puis maintenant à la Corée et il n’avait jamais vraiment cherché à voir plus loin à ce niveau. Il n’était pas de ces personnes qui ont la bougeotte, qui veulent franchir les frontières ou apprendre d’autres langues. Bref, il ne pouvait donc affirmer que ce qui se passait était dû aux humains, mais il craignait que ce soit le cas pour une partie de ce qu’elle lui avait relaté. En ce sens, ils allaient avoir besoin de faire de plus amples recherches et il n’était pas certain d’avoir envie de s’y coller ! Mais Ariane lui offre déjà un discours plus pondéré et Hua Feng a un signe positif de la tête pour l’encourager à aller en ce sens. Tout aussi affreux soient ces crimes, il fallait les considérer avec un esprit logique pour espérer faire avancer les choses.
« Oui. Il est possible que ce groupe de vampires ait mis main basse sur le pays et l’empêche d’évoluer. », convient finalement Hua Feng, sans savoir qu’il faisait écho un peu négativement aux soins qu’Ariane avait mis à choisir ses mots. Il ne le disait pas de façon péjorative. Mais tout changement était une évolution à ses yeux, qu’il soit positif ou négatif. « Il faudrait voir avec les membres gérants de notre Ordre ce qu’ils en pensent. Mais ils sont rarement contre un voyage humanitaire, tant qu’on n’essaie pas de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière. »
Ça pourrait attirer des ennuis à la Corée, ce qui n’était pas souhaitable… Ariane semble ensuite se battre un peu avec la logistique derrière sa présence en Ouganda. Hua Feng la laisse débattre seule un instant. Lui ne pouvait avoir de solution à cet épineux problème. Il ne connaissait pas tous les détails de la vie familiale d’Ariane. D’ailleurs, il avait supposé que « JS » était son mari mais notait l’absence d’alliance à son doigt. Alors pas mariés, probablement. C’était rare dans le coin, mais lui ne jugeait pas. Par contre, il y avait quelque chose sur quoi il pouvait rebondir.
« Tu serais apte à être sur le terrain ou ce serait trop dangereux ? », demande-t-il, ne connaissait pas vraiment les aptitudes de combattantes d’Ariane. Dans un pays inconnu et hostile, mieux valait savoir se défendre. Mais elle tenait l’armurerie… Alors elle devait s’y connaître un minimum. « Je suppose que tu sais utiliser quelques armes avec habileté ? »
Si elle pouvait les entretenir ! Quant à celui ou celle qui lui avait donné toutes ces informations… ça semble vital de garder son anonymat.
« Tu peux essayer de demander une protection de l’Ordre pour cette personne… mais dans ce cas, tu vas devoir dévoiler son identité. », fait remarquer le Chinois, grave. « Il n’est pas supposé être en danger en Corée, à moins qu’on découvre que ce réseau vampirique est tristement plus répandu qu’on le croyait… »
Ce qui poserait très clairement problème. Il secoue négativement à la tête ensuite, parce que Ariane n’avait clairement pas à s’excuser.
« Je suis agent de liaison. Je suis là pour ça. », déclare-t-il simplement. Parce que c’était la stricte vérité, même si techniquement il était à l’arrêt, présentement. Pas pour longtemps. Il se le promettait. L’inaction allait le tuer. « C’est une bonne idée de demander en France. Tiens-moi au courant, s’il-te-plaît. »
C’était une demande, pas un ordre. Elle ne lui devait vraiment rien. Il n’était pas très haut dans la hiérarchie. Ça lui convenait comme ça, de toute façon… Il a un court moment d’hésitation… puis finalement, il ajoute lentement :
« Je peux demander à Fan Yuan s’il a eu vent de cette histoire et si oui, ce qu’il en sait. En tant que vampire ayant un certain prestige dans toute l’Asie… »
Il avait peut-être des informations qu’ils ignoraient… et si Hua Feng avait un avantage, c’était d’être proche de Yuan, sans aucun doute.
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| | Sam 30 Mai - 3:20 Tout est flou. Mais il semble que les vampires aient un rôle dans tout cela. Et qu'ils en tirent profit. Sécurité, richesse et confort, il n'y a pas à dire, au final, il n'y a pas que les hommes. Chaque partie du pouvoir entretient l'obscurantisme, ce qui devrait laisser à l'ordre une place de choix dans tout cela non ? Une possibilité d'agir au moins au niveau des vampires, pour rééquilibrer la balance. Les fortes têtes pourraient alors s'exprimer plus librement pour tenter de faire changer les choses ? Il poursuit en parlant de voyage humanitaire. Ariane sourit amusée et dit : « Oui, on ne peut pas débarquer avec les banderoles de la révolution, c'est certain ». Ce n'est même pas une option en fait. Il faut faire les choses plus subtilement, plus calmement. Il faut être plus civilisés et d'abord d’avoir vraiment de quoi il retourne, n'est-ce pas ? Elle sourit un peu et dit : « Et puis, cela semble tout de même assez risqué, alors mieux vaut être prudents, histoire de ne pas exposer trop de vies… ». Ariane pense aussi aux membres de l’Ordre qui pourraient être envoyés là-bas. Avant même de penser à un incident diplomatique. Ils n’ont pas l’air de rigoler, et une mission d’infiltration pourrait très mal tourner. Malgré ses propres paroles, lorsqu’il lui demande si elle serait prête à y aller. Elle réfléchit un peu. Un départ pour plusieurs mois ne serait pas envisageable. Elle ne pourrait plus. Mais pourquoi pas un séjour plus court ? Quels risques prendrait-elle ? Et ferait-elle prendre à sa famille ? La question qu'il soulève la fait grimacer. Elle finit par répondre : « Eh bien... En réalité, j'ai déjà dû me surpasser pour pouvoir bosser dans une boutique d'informatique alors... ». Clairement, elle n'aura sans doute pas d'autorisation pour partir. C’est déjà un miracle qu’elle ait réussi à décrocher celle de travailler dans cette boutique. Même si bon, dans le fond, il n’y a aucun risque. Elle ne fait qu’une observation distante, un recensement des matériels acheter qui pourraient servir dans des chasses notamment. JS est souvent sur cette liste, mais bon, elle sait qu’il chasse avec raison. Enfin.. Que son frère chasse avec raison. Lui, il le guide à travers la ville. Elle répond tout de même : « Quelques-unes oui, mais j'ai la concentration d'une petite cuillère ». Alors des capacités de calme et d'observation... Autant dire que ça ne sera sans doute pas possible pour elle. Mais bon, elle ne manque pas de bonne volonté, c'est déjà pas mal. Elle ne va pas mentir, cela pourrait très clairement être un danger pour elle de s'y rendre seule. A bien y réfléchir, elle devrait sans doute ne pas se porter volontaire. Il reprend la parole pour sa source. Il lui propose de solliciter la protection de l’Ordre. C’est une bonne idée. Il a de nombreuses informations, cela pourrait suffire à faire en sorte qu’il ne risque rien. Mais c’est assez risqué tout de même. Difficile de dire si cela marchera. Ariane réfléchit un peu et dit : « Je ne crois pas qu'il ait de papiers en règle... ». Elle fronce un peu les sourcils, songeuse. Elle ne sait même pas si cela sera un frein. Parce qu’ils pourraient peut-être lui en fournir justement. Elle dit : « Mais, je peux toujours le lui proposer. Je ne sais pas s'il souhaitera prendre le risque ». Elle lui demandera. Après tout, c'est une chance qu'il pourrait vouloir saisir. Mais si cela ne fonctionnait pas, cela le mettrait en danger encore, peut-être même qu'il serait à nouveau obligé de partir, de quitter la Corée pour disparaître à nouveau, alors qu'il vient tout juste de trouver un travail et une nouvelle stabilité. Ariane se passe une main sur le visage. Elle soupire un peu. Alors qu'elle s'excuse, il lui rappelle qu'en tant qu'agent de liaison, il est là pour ça. Ils explorent ensuite les options pour se renseigner. Lui envisage même d'aller en Chine. Alors elle propose de se renseigner auprès de ses collègues en France. Il lui reste quelques contacts là-bas. Il lui demande de le tenir au courant et elle répond : « Bien sûr, je n'y manquerais pas ». C'est évident. Il va falloir qu'ils partagent leurs informations s'ils veulent avancer et prendre les meilleures décisions possibles. Il propose même de demander à Fan Yuan. Un membre du conseil des cinq dont la réputation n'est plus à vanter, même pour elle. Elle arque un sourcil surpris. Elle commence à dire : « Tu le con... » avant de se raviser en disant : « Agent de liaison... ». Elle roule des yeux avant de rire un peu d'elle-même. C'est surement normal, après tout c'est son travail d'être en lien avec les vampires et les chasseurs. Elle s'étire un peu et fait craquer sa nuque. Elle dit : « Je crois qu'à force de rester dans mon armurerie je perds un peu le contact avec la réalité du terrain... Tout ça c'est tellement... Je me sens un peu dépassée ». Alors même que ce n'est pas chez eux et qu'ils sont tout de même plutôt tranquille ici, même si leur pays n'est pas parfait. Finalement, elle serait probablement nulle sur le terrain, c’est un fait. Elle n’est sans doute pas faite pour cela. Son existence calme et tranquille lui convient bien, elle est déjà assez source de souffrances comme ça, pas besoin d’en rajouter. | | | | | |
Xiao Hua Feng Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison | Feat. : Kris Wu
Âge : 30 ans
Statut civil : Célibataire
Classe sociale : Pauvre
Occupation : Agent de liaison pour l'Ordre. Lorsqu'il faut parler aux vampires ou aux chasseurs indépendants ou que ceux-ci veulent s'adresser à l'Ordre, Hua Feng est un de ceux qui établit le contact entre les deux parties.
Taille et poids : 1m88 + 78kg
Messages : 842
RPs : 77
Pseudo : Aries
Autres comptes : Han Lawrence + Ryeo Adrian + Rosenbach Haruya + Mangjeol Nam Il
| Lun 6 Juil - 7:11
Hua Feng n’ajoute rien, mais son regard sévère parle pour lui : non, ils ne pouvaient pas amener la révolution dans un pays qui n’était pas le leur ou dans lequel ils ne vivaient pas, au moins… Lui-même n’était pas toujours en accord avec la politique coréenne. Mais la Corée n’était pas son pays. Il devait être à l’écoute des gens qui vivaient ici et s’adapter plutôt que l’inverse.
« L’Histoire est remplie de guerres que des pays étrangers ont menés dans des lieux qui ne leur appartenaient pas parce qu’ils ne les comprenaient pas. », fait lentement remarquer Hua Feng, parce qu’il n’était pas certain que là où Arianne menait la conversation était réellement quelque chose sur quoi ils s’entendaient. « Je n’essaie pas de normaliser ce que les gens de ce pays vivent. Néanmoins, dans ce qui t’a été raconté, il y a une version des faits. Et une grande part d’incompréhension lié à une divergence de culture. Il faut le garder en tête avant même de songer à ce qui pourrait tourner mal pour nous. Qu’est-ce qui pourrait tourner mal pour eux parce que nous n’avons pas compris tous les tenants et aboutissants ? »
Inutile de préciser qu’il n’était pas très porté sur les voyages humanitaires et trucs du genre, souvent basés sur des informations qui passaient par le kaléidoscope de l’interprétation. Ironique, sachant qu’il était lui-même un expatrié envoyé spécialement en Corée par la Chine, mais soit… Il ne faisait que son boulot, tout neutre qu’il était. Il n’essayait pas de changer le monde. Juste d’en conserver l’équilibre.
« Alors s’il-te-plaît, même si l’Ordre ne manifeste pas de réserve, sois prudente. »
Il n’en dirait pas plus sur le sujet. Arianne est franche quant à ses capacités et Hua Feng reste songeur un moment, l’observant sans rien ajouter à la conversation dans un premier temps. Ça n’augurait rien de bon, si ce n’était sa franchise, qui était rafraîchissante. Elle n’essayait pas de gonfler son CV et malgré tout, ça pouvait jouer en sa faveur. Bien sûr, ce n’était pas suffisant…
« Si tu es intéressée par ce voyage, tu peux probablement essayer d’y aller avec un chasseur d’expérience. », convient finalement Hua Feng, sans pour autant trop insister, parce qu’il n’était pas certain que ce soit vraiment une bonne idée. Quant à l’homme, il assure : « L’Ordre ne fait pas la chasse aux sans-papiers. Ça ne nous concerne pas. »
Alors elle pouvait être tranquille quant à son mystérieux interlocuteur. Elle semble surprise un instant qu’il connaisse Yuan. Puis réalise. Ça arrache un léger, très léger et très bref, sourire à Hua Feng. Oui. Agent de liaison. Du moins, la rencontre s’expliquait ainsi. Le reste, lui…
« Si ce n’était pas du fait que je suis en arrêt de travail, je te proposerais de venir sur le terrain avec moi juste pour voir ce qu’il s’y passe. », convient finalement Hua Feng. Il réfléchit un peu. Il ne pouvait pas la diriger vers… ou peut-être que… ? « Tu as déjà demandé à ton beau-frère ? Il pourrait t’amener sur une mission à très faible risque pour t’exposer. Ça te permettrait de prendre une décision de façon plus éclairée quant à cette mission humanitaire… »
Moment de silence… puis il convient quand même :
« Enfin… Nous savons tous les deux que Ahn Jae… »
Il ne complète pas sa phrase. Un excellent chasseur. Peut-être le meilleur pour ce qui était de la planification des chasses et un merveilleux meneur d’hommes sur le terrain. Mais le tact, c’était zéro. Alors même une mission sans risque avec lui pouvait vite s’épicer un peu. Lui avait les reins pour le supporter. Mais elle…? Hua Feng se relève finalement. Il lui semblait que malgré cet épineux problème, son temps ici était compté.
« Tiens-moi au courant de ce que tu décideras de faire. Même pendant que je suis en Chine, tu peux m’appeler si tu as besoin d’en parler. »
Même s’il mettait fin à leur entrevue, il n’était pas fermé à la discussion.
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| | Jeu 9 Juil - 14:42 Hua Feng reprend la parole. Elle pianote sur le plan de travail encore une fois, ses doigts s'agitant doucement en rythme. Elle s'étonne de rester si calme vu la nature de ce qu'elle vient de dire, et l'angoisse qui tourne autour de tout ça. Elle implique Hua Feng alors qu'elle ne le devrait sans doute pas, mais elle a confiance en lui. Elle sait qu'il est bienveillant et fiable. Elle l'écoute avec attention. Finalement, il l'enjoint aussi à être prudente. Même si l'Ordre acceptait de s'intéresser à la situation. Elle sourit un peu et soupire. Tout ça, c'est assez complexe. On est en plein dans les questions d'éthiques et de déontologies, de philosophie presque. Jusqu'à quel point peut-on tolérer les régimes totalitaires et les souffrances s'ils apportent des choses en contrepartie ? Certains diraient que cela n'en vaut pas la peine. D'autres trouveraient tout de même des avantages. Et resterait encore la question de ce qui viendrait après. Elle se passe une main à l'arrière de la nuque et dit : « Tu as raison ». Et c'est vrai, elle le pense. Mais elle ne peut pas tout inventer. Elle sait une partie des choses, mais ce qu'elle sait concerne uniquement les abus. Elle ne connaît pas tout de la politique de l'Ouganda, de leur système, de leurs croyances. Elle a besoin d'en savoir plus. Et il y a pas mal de choses qu'elle peut trouver dans les livres, déjà. Et après, elle ira à la pêche aux infos. Elle pourrait trouver des choses intéressantes, qui sait. D'ailleurs, elle sait aussi qu'elle peut demander à JS qui trouvera des informations avérées sans trop de problèmes. Elle reprend la parole pour dire : « C'est difficile de se projeter sans tout savoir. S'ils perdaient leur gouvernement, il serait sans doute difficile pour eux de se redresser, et cela ouvrirait peut-être la porte à pire ». Elle le regarde. Elle complète : « Je me dois d'être prudente. Même si ce n'est pas toujours facile. Ne t'inquiète pas, je ne me mettrais pas en danger et je tâcherais de ne pas déclencher de guerre ». Ou de déclencher des souffrances encore pires que celles qui ont déjà cours. Elle s'étire un peu. Alors qu'elle fait état de ses propres difficultés, elle se sent un peu misérable. Elle sait qu'elle a d'autres qualités, elle fait du bon travail, elle est utile à l'Ordre. Mais elle n'est pas un agent de terrain, elle le sait. Il se montre plutôt ouvert et cela la fait sourire. « On verra. Je ne partirais pas seule, dans tous les cas ». Elle sourit et lorsqu'il lui répond, elle se redresse un peu. C'est une bonne chose. Et ça, elle le note. Elle ne le savait sans doute pas, après tout, elle n'a jamais eu besoin de ce genre de renseignement, et elle ne connaît pas tout l'Ordre sur le bout des doigts. Elle répond : « Je vais le lui proposer, je verrais bien ce qu'il en pense ». Elle est plutôt heureuse de l'entendre dire ça en réalité. Parce que c'est rassurant et cela leur laisse une grosse marge de manœuvre. Il parle à nouveau, elle réfléchit et le regarde en même temps. Elle le sonde. Elle a ce regard perçant d'une mère qui reconnait avec facilité les difficultés de son enfant. « Eh, tu dois prendre soin de toi aussi ». Elle sourit et dit : « Ahn Jae et moi, ça ne marcherait sans doute pas si on devait travailler ensemble... Je suis aussi têtue que lui et parfois j'ai du mal à écouter ». Elle rit un peu. Il vaut mieux s'en rendre compte maintenant. Ils s'entendent bien parce qu'ils sont proches grâce à JS. Mais elle n'imagine pas du tout travailler avec lui, c'est une évidence. Elle s'étire un peu et fait craquer ses doigts. Elle dit : « Commençons déjà par rassembler des informations supplémentaires, ensuite, j'avertirais l'Ordre. Et on verra. Je n'aurais peut-être même pas besoin d'aller sur le terrain ». Et cela serait sans doute plus sûr. Ariane sait qu'il ne faut pas pousser sa chance trop loin. Elle préfère rester en arrière et rassembler les informations pour laisser les gens qui sont qualifiés passer à l'action. C'est une bonne chose qu'ils soient complémentaires. Elle le regarde se relève et elle se lève à son tour. Elle l'écoute et elle dit : « Fais attention à toi, et repose toi. Si tu as besoin, la porte sera toujours ouverte ». Les amis de mes amis sont mes amis ? Surement oui. En tout cas, s'il avait besoin d'aide, Ariane l'aiderait sans aucune question. Après tout, il s'est déplacé pour lui parler alors qu'il est en arrêt de travail, et se propose même d'aller en Chine pour se renseigner. Alors bien sûr qu'elle lui rendrait la pareille sans aucun doute. Elle le raccompagne jusqu'à la porte et le laisse remettre ses chaussures avant de le saluer. Une fois les dernières politesses d'usage, elle le laisse sortir et referme derrière lui après l'avoir suivi du regard dans le couloir. Elle s'inquiète un peu pour lui, malgré le fait qu'elle ne le connaisse pas. Parce qu'elle est comme ça dans le fond Ariane. Elle sourit simplement, songeuse. Elle en a des choses à dire à Edmoon. Elle fera en sorte de le croiser quand elle aura fouillé un peu plus. Elle referme la porte et va ranger la cuisine avant de rejoindre sa fille qui joue toujours à côté de son père qui travaille, sur son ordinateur. Difficile de le lui faire lâcher cet ordi. | | | | | |
Xiao Hua Feng Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison | Feat. : Kris Wu
Âge : 30 ans
Statut civil : Célibataire
Classe sociale : Pauvre
Occupation : Agent de liaison pour l'Ordre. Lorsqu'il faut parler aux vampires ou aux chasseurs indépendants ou que ceux-ci veulent s'adresser à l'Ordre, Hua Feng est un de ceux qui établit le contact entre les deux parties.
Taille et poids : 1m88 + 78kg
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Pseudo : Aries
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| Ven 17 Juil - 5:41
Hua Feng n’est pas le genre d’homme qui a besoin qu’on lui dise qu’il a raison pour sentir une certaine satisfaction à une conversation. Mais, cette fois il est soulagé. Parce que Ariane ne se braque pas et est ouverte à son avis sur un sujet sensible et extrêmement important à haut potentiel dangereux. N’importe qui aurait été soulagé un minimum à entendre un « tu as raison » à la suite d’une telle conversation, n’est-ce pas ? Il a un petit signe de la tête positif pour la jeune femme, non pas pour approuver, mais pour remercier de l’écoute dont elle a fait preuve, plutôt. Ce qu’elle faisait à partir de maintenant avec ses conseils, ça lui appartenait. Néanmoins, il pouvait aussi lui concéder la suite : c’était très difficile de se projeter dans tout ça. Impossible de se douter de ce dont l’avenir aurait l’air s’ils commençaient à s’en mêler.
« C’est une situation extrêmement complexe. Je comprends que tu ais eu de l’empathie pour cet homme. Mais c’est une seule des milliers de versions que l’histoire de ce pays a. », murmure lentement le membre de l’Ordre. Il s’était toujours fait un point d’honneur à être neutre, la valeur primordiale de l’Ordre. Inutile de dire qu’il ne tenait pas rigueur à ceux qui ne l’appliquaient pas strictement. La vraie neutralité, elle n’existait pas. C’était quelque chose de très difficile pour les êtres humains, qui étaient des créatures à la subjectivité intrinsèque. « Tu es confrontée à la vraie difficulté d’être un membre de l’Ordre de la Sphère Céleste, aujourd’hui. Ce que tu feras ensuite ne sera pas juste important pour ce pays et cet homme, mais aussi pour ce que tu es en tant que membre de l’Ordre. »
Sur ce, Hua Feng a un de ses très rares et très éphémères sourires pour Ariane. Il ne voulait pas qu’elle se sente seule. Mais les membres de l’Ordre devaient souvent mener ce genre de combat seuls. Il a un simple signe de la tête positif quand elle lui fait remarquer qu’il doit aussi prendre soin de lui. C’était sûrement une dérive de la mère qu’elle était ! Quant à Ahn Jae, ça…
« Il est bon de savoir quel genre de relation on peut avoir avec une personne et quel genre de relation on ne peut pas avoir avec la même. », convient-t-il simplement. Il savait : parfois, il avait l’air d’un biscuit chinois. Mais bon, il voulait juste souligner la sagesse dont faisait preuve Ariane à ce sujet ! « Je vais sûrement être dans les archives ces prochains jours, avant de partir pour la Chine. N’hésite pas à venir fouiller. Au cas où. On regardera ensemble. »
Il a un nouveau signe de tête pour Ariane, remerciant de son accueil chaleureux qui, de toute évidence, ne se limitait pas à l’instant présent puisqu’elle lui dit clairement que la porte de son foyer lui est toujours ouverte. Sur ce, le grand homme quitte finalement le petit appartement agréable dans lequel il venait de partager une conversation qui le ferait malgré tout réfléchir un long moment. Il trouvait Ariane intéressante, soudainement. Il ne l’avait jamais vue sous cet angle. En fait, il la connaissait si peu…
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